Le Dernier des templiers : pourvu que...
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 25/01/2011 (Tags : film templiers siecle cage dernier saint nicolas
Du grand spectacle moyenâgeux bas de plafond, sans âme et sans idées, où barbotent difficilement Nicolas Cage et Ron Perlman.
14ème siècle. Behmen et Felson sont des croisés, des vrais, le genre à taper des blagues même pendant une bataille et à zigouiller des armées d’hérétiques pour les beaux yeux des représentants de Dieu. Un jour, ils se découvrent une conscience - « mince, c’est pas gentil ce que l’on fait ! » - et décident de déserter. Vite rattrapés par la justice, les voilà en quête de rédemption : ils sont désignés d’office pour escorter une prétendue sorcière jusqu’au monastère local, afin de vérifier si oui ou non la petite donzelle murmure de doux mots à Satan et sa clique...
DR.Pour une fois, la perruque de Nicolas Cage ne sera pas notre principale préoccupation. Faut être gentil avec lui, celle-ci ne lui va pas si mal, et si l’acteur ne nous servait pas son haussement de sourcil caractéristique, on jurerait avoir un nouveau comédien devant nous. Mais Nicolas est fatigué, cela se voit. Comme s’il savait depuis le début que son Season of the Witch allait se vautrer sur toute la longueur, en se rayant les dents de devant. Dans les premières minutes, on espère : on nous parle de sorcellerie, de rédemption, d’accusation sans fondement, de lèpre, on se dit que si tout le monde se débrouille bien on pourra peut-être avoir une sorte de réflexion obscure sur la justice, la chasse aux sorcières, et le rôle de l’église dans les croisades.
DR.Mais en fait, non, on se retrouve plutôt devant le film d’action moyenâgeux bouclé par un twist final tout à fait stupide. Nicolas et Ron (Perlman) ont beau mitrailler tout le monde de punchlines, impossible de nous faire perdre le nord : le scénario du film est un ramassis de lieux communs et de sornettes qui ne servent qu’à occuper les 90 minutes réglementaires du film. Très rapidement, tout est plié, on sait déjà plus ou moins comment tout va se terminer, l’histoire ne s’embarrassant pas avec les faux semblants. C’est bête, avec un peu plus de jugeote, le doute aurait pu être permis sur une plus longue distance, ce qui aurait probablement sauvé le film de la noyade. Enfin, si l’on n’avait pas eu envie de lui replonger la tête directement après, faut dire que l’interprétation générale et la qualité médiocre des péripéties ne nous aide pas.
Reconnaissons au moins que le maquillage de Ron Perlman est plutôt réuss… Ah non mais attendez, c’est vrai, c'est sa VÉRITABLE TRONCHE !
Titre prémonitoire ? Peut-être que ça sera effectivement le dernier film sur les templiers, après un échec pareil. Non pas qu’il n’y ait plus rien à en dire, mais il ne suffit pas de lâcher deux gugusses connus dans les bois pour faire un film sur les croisades. Allez Nico, tu peux mieux faire, avec ou sans perruque.