6/10Clint Eastwood, Au-delà, mais pas au septième ciel

/ Critique - écrit par Guillaume, le 18/01/2011
Notre verdict : 6/10 - Pas de chaînes pour un récit un peu longuet (Fiche technique)

Tags : eastwood clint film mais cinema films vie

Clint se pose des questions sur la vie après la mort. Assez naïvement et frontalement, rendant la chose à la fois simple et difficile à croire. Pendant ce temps, Cécile de France se perd dans sa coupe démodée, tandis que Matt Damon oscille entre l'ours et le maudit.

L'âge aidant, Clint Eastwood doit s'interroger sur la vie après la mort. Au lieu de garder ses introspections pour lui-même, il décide de jouer de son statut de réalisateur pour nous en faire profiter.

Clint Eastwood, Au-delà, mais pas au septième ciel
Matt à droite, échec à gauche

Trois récits indépendants s'enchaînent pour ne former plus qu'un. Le point commun, la rencontre avec la mort. Marie (Cécile De France) est emportée par un tsunami, Marcus voit son frère jumeau touché par une voiture (et pas une formule 1), et George (Matt Damon) est maudit par ses pouvoirs de medium ; chacun cherche à comprendre cet univers mystérieux qu'est la mort, et au-delà, ce qu'il y a après.

La réponse nous est assenée assez rapidement et sans explication : après le décès, place à ce lieu sombre où les âmes restent et peuvent parfois parler aux vivants. Voilà pour le propos, simple, efficace mais tellement naïf !
D'ailleurs, ce n'est pas tant la réponse qui importe, mais le chemin qui y amène, et l'acceptation qui y est liée.

Clint Eastwood, Au-delà, mais pas au septième ciel
Mais qu'est-ce que je fais avec cette coiffure ?

La réalisation d'Au-delà est, comme souvent chez Clint Eastwood, maîtrisée sans faire dans la fioriture. On apprécie l'univers britannique qui semble tiré d'un Ken Loach devenu classieux, mais on s'interroge sur la qualité des effets spéciaux du passage dévastateur du tsunami ou le côté feuilletonesque de la France. Autant de parcelles qui, au final, se télescopent sans pour autant convaincre, faute de trouver une unité cohérente. Et ce n'est pas le jeu d'acteurs qui nous rendra plus indulgent : Cécile de France, avec sa coupe sortie d'on ne sait où, rame à s'intégrer au récit, alors qu'on la sait, par ailleurs, talentueuse.

Malgré tout, le film forme en lui un élément statique qu'on observe avec une certaine curiosité. Et rien que pour ça on a envie, chez Krinein, de vous recommander de jeter un œil à Au-delà. Mais n'en attendez pas des miracles.