7/10Chaplin

/ Critique - écrit par Filipe, le 11/05/2002
Notre verdict : 7/10 - « Hommage au plus Grand. » (Fiche technique)

Tags : chaplin charlie film charlot cinema films vie

« Hommage au plus Grand. »

Chaplin... un hommage de Richard Attenborough, réalisateur, producteur, acteur britannique, au plus grand des acteurs comiques qu'ait connus le Septième Art. Opinion personnelle.

Aldershot (Angleterre), 1894 : fils d'un père alcoolique et d'une artiste mal-aimée sombrant peu à peu dans la folie, le petit Charles Chaplin est confié à l'Assistance Publique. A sa sortie, il fait le bonheur du Père Carnot, son employeur, en faisant rire aux larmes les foules avec un numéro d'ivrogne. Charles grandit et connaîtra son premier amour avant de devoir s'envoler vers Hollywood et le pays où tout peut arriver.

Charles Chaplin en quelques chiffres : 54 ans de carrière, 76 films muets et 5 films parlants, dont 67 seront achevés avant qu'il ne fête ses 30 ans. Charles Chaplin est mort à l'âge de 88 ans le jour de Noël 1977 à Vevey en Suisse.
Et que dire du film en lui-même ?

- D'abord, ce qui surprend, c'est de reconnaître de grands acteurs, parmi eux : Anthony Hopkins, Dan Aykroyd, Milla Jovovich, David Duchovny et Robert Downey Jr., surprenant dans le rôle principal... celui de Chaplin. Ils rendent l'hommage d'autant plus impressionnant, d'autant plus fort. A noter également la présence de Géraldine Chaplin, la "vraie" fille aînée de son père et qui interprète la mère de son "vrai" père... sa grand-mère en fait !

- Ensuite, il y a la reconstitution des décors et de l'ambiance particulièrement habile et soignée. De l'Angleterre de la fin du XIXème siècle à l'ambiance au coeur des premiers studios d'Hollywood, en passant par les grandes réceptions bourgeoises... il n'y a rien à redire.

- Enfin, il y a l'émotion dégagée par cette biographie. Plus qu'une biographie, il s'agit presque d'une analyse de la vie d'homme peu ordinaire, perfectionniste au plus haut point, qui devint riche en jouant un pauvre à l'écran. Et qui fut marié quatre fois, ce qui lui valut bien des ennuis :

A Mildred Harris, d'abord, qui était à peine majeure ;

A Lita Grey, qui obligea Chaplin à payer une pension à son fils qu'elle disait venant de lui -les analyses, preuve non recevable en justice, ayant pourtant démontré que l'enfant avait un autre père ;

A Paulette Goddard, avec qui il gardera une relation ambiguë après le divorce ;

A Oona O'Neill, enfin qui, peut-être 40 ans plus jeune que son mari, lui offrit tout de même huit enfants.

J'ajouterai une mention spéciale à John Barry, compositeur des musiques du film, qui rappellent celles que composait Charles Chaplin pour ses films.

Cette oeuvre de Richard Attenborough fut jugée trop complaisante par la presse. Certes, Chaplin n'a certainement pas toujours été très courtois avec ses conquêtes. Peut-être était-il finalement plus aigri dans la vie. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un film, donc d'une interprétation personnelle. Et il s'agissait de rendre hommage à un homme. Mais surtout à son travail. A ce que l'on a hérité de lui : de courts-métrages tels que The Kid ou La Ruée vers l'Or, et de longs-métrages tels que Les Lumières de la Ville, Les Temps Modernes ou Le Dictateur. Mes quelques regrets, cependant, plus personnels. Le personnage de Chaplin interprété par Robert Downey Jr. ne sourit pas assez et n'a pas non plus son sourire. Quant aux quelques images des films de Chaplin insérées dans l'histoire, elles ne sont pas toujours bien exploitées, et souvent réduites à de simples "transitions" entre chaque scène.