5.5/10Camping

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 26/04/2006
Notre verdict : 5.5/10 - Un petit planté de tente (Fiche technique)

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Un petit planté de tente

Avec des touches des Bronzés et de La boum, Camping trouve un équilibre précaire entre un comique satirique et une faible observation sociale dramatique. Comme le film de Patrice Leconte de 1978, il propose un tableau sociologique représentatif du monde du camping malgré ses aspects évidemment très caricaturaux. Comme le long métrage de Claude Pinoteau de 1980, il s'enfonce dans des longueurs sentimentales et une vision de l'adolescence largement datée.

Grâce à un impressionnant casting (Claude Brasseur, Franck Dubosc, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner), Camping vise un public large allant du jeune ado au retraité. Malgré quelques scènes de nudité bon enfant et qui se respectent dans un "film de vacances à la mer", le film de Fabien Otoniente (Jet Set) ne donne pas dans le vulgaire. Niveau humour, Camping est plus près des dialogues percutants et scènes bien senties des membres du Splendid que des réalisations tapageuses de Max Pecas. Au scénario, Franck Dubosc, Fabien Onteniente, Emmanuel Booz et Philippe Guillard préfèrent décrire un univers spécifique doté d'une ambiance unique plutôt que de tomber dans une série de gags faciles. Avec une heure et demie de film qui passe comme un éclair, force est de constater que Camping reflète assez bien la vie de ces lieux de vacances pas comme les autres. Ainsi, comme dans le DVD Pour toi public de Dubosc, le film offre son lot d'éléments caractéristiques du milieu. Comme la fierté des egos, les tentes, le Pastis, l'élection de miss camping, les soirées disco ou encore les virées à la plage.

En proposant un contraste flagrant entre les pro-camping et l'anti-camping, incarné à la perfection par un Gérard Lanvin très bougon, les scénaristes font apparaître les différences flagrantes qu'il existe entre les initiés et les novices. Jouant une perpétuelle partie de ping pong spirituelle et verbale, Dubosc et Lanvin mènent le film en tête devant tous les autres. Composé de plusieurs histoires anecdotiques qui se rejoignent dans un ensemble cohérent scénaristiquement, Camping perd l'intérêt du spectateur dans des détails pseudo pertinents, notamment au niveau des thèmes de l'adolescence et de l'infidélité.

Si le long métrage donne souvent des sensations de "film vieillot" dans les sujets sérieux qu'il aborde et les artifices de réalisation qu'il utilise (avec notamment une musique à la limite du ridicule), il propose une vision du camping pleine de solidarité et de bonne humeur qui est loin d'être fictionnelle.