La vie est belle - 1998
Cinéma / Critique - écrit par Filipe, le 18/09/2001 (
Nous sommes à Arezzo en Italie. En 1939. Un jeune homme tombe éperdument amoureux d'une maîtresse d'école, à qui il ne va cesser de faire la cour. Mais le jeune homme a un adversaire, puissant et haut placé. Lui n'est que serveur dans un restaurant. Et puis il est juif et la guerre vient d'éclater.
Bien peu de films nous ont ému, au point d'en avoir les larmes aux yeux. Bien peu d'acteurs nous ont émerveillé et bien peu d'histoires nous ont dépité.
La Vie est belle fait désormais partie de ces films, Roberto Benigni, de ces acteurs, et son histoire est à la fois un conte de fées et un drame. On rit beaucoup, mais seulement au début. Ensuite, le silence règne. Enfin, on pleure.
Roberto Benigni est fabuleux dans le rôle du jeune homme, dont le coeur lui dicte ce qu'il a à faire. Il est drôle, très drôle même, il est romantique, courageux, entêté, bon et sensible.
Nicoletta Braschi, Giustino Durano, Sergio Bustric, Lydia Alfonsi et bien d'autres comédiens lui donnent la réplique mais il faut bien avouer que ce ne sont pas eux qui sont sous le feu des projecteurs la plupart du temps.
L'histoire, nous la connaissons: les juifs d'Europe ont été pourchassés par les hommes d'Hitler et envoyés dans des camps de la mort. Et Benigni, en racontant son histoire, a voulu dénoncer ces crimes inhumains en mettant en valeur des notions telles que la liberté, l'amitié, l'amour et la famille. Il nous donne une grande leçon de courage et de civilité. Auprès de son fils, il plaisante, il rit aux éclats, il danse: tous deux sont pourtant dans un camp de concentration.
La Vie est belle marque indiscutablement les esprits. C'est un chef d'oeuvre d'émotion et de simplicité, une ode à l'amour et au romantisme, au respect des autres et au lien familial. Et un étonnant Roberto Benigni, derrière la caméra. Et un extraordinaire Roberto Benigni devant les caméras.