5/10Vidocq - 2001

/ Critique - écrit par Nicolas, le 21/09/2001
Notre verdict : 5/10 - Du toc pour Vidocq (Fiche technique)

Tags : vidocq film pitof dvd jean cinema films

Du toc pour Vidocq

Vidocq est le premier film de l'histoire à utiliser la technologie numérique comme support (oubliant de ce fait la pellicule), le second étant justement l'épisode II de Lucas (Attack of the clones). Et pour cette première, c'est Pitof qui s'y colle, rassemblant Guillaume Canet, Gérard Depardieu, Ines Sastre et j'en passe, pour une enquête policière dans la vieille France sur un mystérieux assassin portant un masque-miroir.

Vidocq, ex-bagnard reconverti en détective, est retrouvé mort dans une soufflerie, tué par un mystérieux inconnu masqué. Dès le lendemain, Etienne Boisset (Guillaume Canet), jeune biographe un peu ambitieux, commence à remonter la piste du tueur, et cela en revenant depuis le début de l'affaire. Tout aurait commencé avec la mort foudroyante (c'est le cas de le dire) de deux notables, enquête confiée à Vidocq.

La technologie numérique apporte quelque chose. Sérieusement. L'image est beaucoup plus nette et la fréquence d'images par secondes semble augmentée. L'esthétique est donc une qualité première du film, et devient aussi une pièce de l'énigme. Mais Pitof décide alors d'en faire un peu n'importe quoi. Alors on a droit au très gros plan, au travelling ras de terre, aux écrans bleu/vert pour le ciel, et aux sursauts de caméra énergique. Tellement énergique qu'il arrive de rien comprendre aux scènes de combats, qu'on a cru bon de rythmer avec du rock. Le scénario est assez labyrinthique, un peu gore, saupoudré de fantastique et de mythe. Bref, ça serait pas mal, si le film ne finissait pas en queue de poisson totale, et ne laissait pas le goût de « on se fout de not' gueule » (Le dénouement tient difficilement debout). Les acteurs rattrapent à peu près la chose, sauf l'acteur principal Guillaume Canet qui montre une des plus déplorables faces de son talent.

Un pas est franchi avec le numérique, mais le reste écroule totalement cette première, reléguant Vidocq au rang de « C'est beau, mais ça tient pas debout ». A voir pour admirer la technologie de demain, mais ça va pas plus loin.