5/10Twilight - Chapitre 5 : Révélation - Partie 2

/ Critique - écrit par Nicolas, le 19/11/2012
Notre verdict : 5/10 - Breaking down (Fiche technique)

Tags : film twilight partie chapitre revelation condon cullen

En trois ans, Twilight a réussi à imposer un nouveau genre cinématographique. C’est assez difficile à décrire, mais en somme, il s’agit d’une association de romantisme, de fantastique, d’ennui et de niaiserie, ce qui à l’écran se traduit par des films regardables, certes, mais sans véritable portée. Pour beaucoup, le dernier livre Breaking Dawn était le plus recommandable, et coup de bol pour les producteurs, c’est celui qui pèse le plus lourd (environ 700 pages). Avec pour but de rendre hommage à ce dernier volet épique et riche en évènements, la production décide de le couper en deux. Deux fois plus de temps pour le récit, deux fois plus de temps pour approfondir les problématiques survolées dans les précédentes aventures de Bella « nunuche » Swan et Edward « cachet d’aspirine » Cullen (et de Jacob « loser » Black). Et deux fois plus d’argent à faire rentrer dans les caisses, éventuellement, mais la dimension financière n’est pas la plus importante. Ce qui est primordial, c’est évidemment de faire de Breaking Dawn un évènement et un spectacle, pertinent et complet.


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C’est le mieux que je puisse faire pour vous vendre le film. Car il est inutile de souligner que l’aspect financier a pris le pas sur tout le reste. Encore une fois, on se désole de la première partie du film en constatant qu’il ne se passe rien. Vous pensiez que Bella allait mal vivre la relation bizarre qui se noue entre Jacob et Renesmée ? Trois minutes de film suffiront. Vous imaginiez que le film allait s’attarder un peu sur l’étendue des connexions que nouent les Cullen avec les autres vampires ? Quatre ou cinq répliques par personnage secondaires devraient être satisfaisant. La prétendue soif de Bella ? Une scène et on oublie. En fait, tout le monde avait tellement conscience qu’il n’allait rien se passer dans le film qu’ils ont imaginé une scène de bataille qui n’existe pas dans le livre. Et même si celle-ci se révèle astucieuse, elle n’est qu’une pointe de sucre dans un plat sans réelle saveur. Faut dire, Twilight le film traîne toujours de gros boulets derrière lui, comme le couple Stewart / Pattinson qui ne marche jamais – encore qu’ici, ils sont tellement sur la même longueur d’onde vis-à-vis des autres épisodes qu’ils en deviennent carrément moins pénibles. Taylor Lautner continue de jouer comme un sac de nœud, Billy Burke n’est pas considéré à sa juste valeur, les effets spéciaux sont souvent déplorables, et la réalisation penche entre l’acceptable et la mièvrerie assumée. Bref, Twilight aura gardé une ligne de conduite droite et sans prise de risque pendant toute sa vie (en admettant que celle-ci soit terminée). Le plus regrettable est que la véritable idée du tome, la petite fille à moitié humaine, ne soit resté qu’un enjeu dans la tête des scénaristes. Ce personnage n’existe pas, il s’agit d’une gamine complètement formatée qui va suivre ses parents sans afficher la moindre émotion par rapport à ce qu’il l’entoure. Ce qui nous ramène au fondement de Twilight : la volonté première aura été de créer une histoire romantique dans un contexte un peu original. Je n’ai aucune idée de ce que cela donne dans un livre, mais sur pellicule, tout cela est loin d’être inoubliable – au moins, tout n’est pas désespérant.

Révélations partie 2 garde toutes les spécificités des précédents épisodes pour offrir une conclusion loin d’être percutante. C’est même l’effet inverse qui se produit : on suit mollement l’intrigue, on s’intéresse à de rares moments pour passer en demi-sommeil la seconde d’après, et l’on en ressort sans quasiment aucun souvenir.


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