4/10Terreur - L'ennui prend un nouveau visage !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 11/03/2011
Notre verdict : 4/10 - Pas terrible ! (Fiche technique)

Tags : ennui visage femme vie personne monde film

Terreur veut nous emmener au plus profond de notre âme, dans notre peur la plus primitive, mais le seul endroit accessible sera le monde de l'ennui. Les acteurs tentent de nous faire adhérer au film mais en vain... On a déjà décroché.

Le monde du direct to video, c’est un peu l’adage « pour le meilleur et pour le pire ». Ce mois-ci, le film qui ouvre le bal semble prometteur de prime abord. Terreur est donc une production qui, d’après sa jaquette, est coécrit par l’un des maîtres de l’angoisse : Clive Barker. De plus, ce film semble avoir fait forte impression à Gérardmer. Je ferme les yeux devant une mention qui parle de Twilight et je lance le DVD.


Qu'est-ce que je vais faire ?
L’intrigue se pose assez vite et l’on comprend que Stephen (Jackson Rathbone), jeune étudiant en cinéma, doit produire un mémoire. Il rencontre alors l’énigmatique Quaid (Shaun Evans) qui lui propose un sujet d’étude : la terreur. Le mystérieux jeune homme voit ce sujet comme un moyen de comprendre ses propres angoisses puisqu’il a survécu au massacre de ses parents lorsqu’il avait six ans. Autour de ce duo gravite Chéryl (Hanne Steen) qui collabore au projet et la timide Abby (Laura Donnelly) qui joue la meilleure amie de Stephen. Mais si tout cela semble, sur le papier, intéressant (et encore), on déchante vite. En effet, le principal problème de ce film est le vide. Il ne se passe rien ou presque. Les personnages enchaînent les séquences mais aucunes d’elles ne fait avancer l’intrigue. L’évolution de chacun est donc quasiment monolithique et elle est prévisible. Quaid est malade et l’arrêt de ses médicaments est naturellement un amplificateur de son malaise. Stephen va se retrouver dans un triangle amoureux avec Chéryl et Abby sans que cela nous surprenne. Après une plus d’une heure, on se dit qu’on a vu une bande d’étudiant en train de glander entre deux interviews de jeunes dépressifs. Les vingt dernières minutes s’accélèrent mais il ne faut pas s’attendre à grand chose. Cela reste très mou.


Bonjour ! Un Tranxen et un Prozac s'il vous plaît !
A qui la faute ? Peut-être au réalisateur qui semble hésitant d’une part au niveau de la méthode de prise de vue. Tantôt classique, tantôt caméra portée presque amateur, le film peine à prendre vie. Les acteurs de leur côté semble s’ennuyer ferme et les consignes devaient être : « interprétez-moi un étudiant angoissé ». Ainsi, Jackson Rathbone joue encore un personnage au bord de la crise d’angoisse à l’instar de celui qu'il jouait dans le premier Twilight (dans les suivants, il retrouve quelques couleurs). Néanmoins, il fait son travail de manière convaincante malgré la réalisation. Il est de même pour les autres acteurs comme Shaun Evans (Cashback) qui dès le début à l’air malsain.

Au final, on s’ennuie ferme et même les dernières révélations ne changeront rien à la donne. Quant on sait que le film se base sur une nouvelle de Barker (Terreur), on pense aisément qu’ils l’ont adapté sans rien changer et qu’il ont décidé d’étirer chaque scène pour en faire un long métrage. En conclusion, ce film aurait peut-être été intéressant s’il avait été un court métrage mais avec des « si » et des « mais »…


Sortez-moi de là !