6/10Target, entre comédie romantique et film d'espionnage

/ Critique - écrit par froo, le 05/04/2012
Notre verdict : 6/10 - Les espions qui m'aimaient (Fiche technique)

Tags : film comedie target romantique lauren action genre

Target est une comédie romantique sur un fond de film d'action un peu maladroite mais qui se laisse regarder sans trop solliciter vos neurones.
DR. Deux James Bond pour le prix d'un

L'histoire est simple : Tuck (Tom Hardy) et FDR (Chris Pine), agents choc de la CIA, filent une bromance parfaite jusqu'au jour où, sans le savoir, ils s'entichent tous les deux de la même fille : Lauren (Reese Witherspoon). Youpie, un triangle amoureux. Ajoutons à cela un gros méchant, Heinrich, incarné par Til Schweiger, qui en veut à mort nos deux héros, et voilà la recette pour un film qui a tout du blockbuster formaté. Rien de très original à l’horizon en somme.

D’ordinaire, je ne me précipite pas pour aller voir ce genre de film, mais avec Chris Pine (le nouveau Capitaine Kirk – d’ailleurs, la couverture de son personnage est d’être capitaine d’un bateau de croisière) et Tom Hardy (Inception, La Taupe) à l’affiche, je me suis laissée tenter dans un moment de faiblesse, un peu comme une sorte de plaisir coupable. Et il faut l’avouer : sans être vraiment bon le film n’est pas si mauvais que ça.
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Réalisé par McG, le film débute sur un gratte-ciel à Hong-Kong pour bien situer les deux hommes dans leur rôle d’agents secrets qui tirent sur tout ce qui bouge, donnent des coups dans tous les sens et sont les meilleurs amis du monde. C’est là aussi qu’ils rencontrent le gros méchant Heinrich pour la première fois. De son côté, Lauren, célibataire convaincue, se réfugiant dans le travail depuis une rupture douloureuse est piégée par son amie Trish qui l’inscrit sur un site de rencontres en ligne. Assez sceptique au début, elle se laisse finalement prendre au jeu lorsqu’elle tombe sur le profil de Tuck. Le premier rendez-vous se passe à merveille, mais le hasard veut qu’elle rencontre FDR juste après. Il lui fait du rentre-dedans et finit par la charmer également.


Heinrich, aka le gros méchant du film
Quand ils se rendent compte qu’ils convoitent (et sont convoités par) la même fille, les deux amis se lancent dans une guéguerre pour savoir qui elle va choisir, tout en concluant une sorte de pacte, selon lequel, entre autres, cette histoire ne doit pas mettre en danger leur amitié.

D’un côté on a FDR, le séducteur, abonné aux relations d’un soir, semblable au personnage de Ryan Gosling dans Crazy Stupid Love (mais en moins craquant, moins classe et surtout moins photoshoppé). De l’autre, on a Tuck, le gentil, moins séduisant que son compère, moins aventureux en amour, toujours relégué au deuxième plan, qui cherche une relation plus durable.

Chacun va donc user de ses atouts pour conquérir la belle, en n’hésitant pas à déployer tous les moyens imaginables (aux frais des contribuables américains, merci la CIA !) pour espionner Lauren et saboter les tentatives de l’autre (d’ailleurs, le titre récurrent dans la bande-son n’est autre que Sabotage des Beastie Boys – encore un clin d’œil au dernier Star Trek ?). Quant à Lauren, elle joue les agents doubles à l'instar de ses prétendants. Poussée par son amie, elle décide d’apprendre à les connaître tous les deux et le choix se fait de plus en plus dur.
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Du côté du spectateur, pas besoin d’être ultra perspicace pour deviner la fin. En effet, on peut dire que malgré la légèreté apparente et quelques pétillements, le dénouement est niais et convenu. C’est dommage, parce que le film avait l’air de ne pas trop se prendre au sérieux. Les scènes d’actions, assez molles et peu convaincantes, n’arrivent pas à pimenter le tout. C'est surtout le potentiel comique, résidant principalement dans les mauvais tours que se jouent les deux amis, qui permet au film de ne pas sombrer dans la nullité absolue.

Le film reste un bon divertissement quand il n’y a rien d’autre à regarder mais ne laissera pas un souvenir impérissable.

La bande-annonce :