Le Talisman
Cinéma / Critique - écrit par weirdkorn, le 21/12/2003 (
Dans la Chine du XIIème siècle, un super moine a laissé un objet que veut posséder un méchant à la tête d'allemand qui lui permettrait d'acquérir des super pouvoirs. En tout cas, une famille d'acrobates doit aussi depuis des générations retrouver ce fameux objet afin de comprendre sa puissance, mais dans un but pacifiste bien sûr, avec deux méchants dans un même film le scénariste serait mort d'une rupture d'anévrisme.
Vous avez pu comprendre par la façon dont j'ai raconté l'histoire que le talisman n'est qu'un navet, mais alors un vrai, un beau, un gros NAVET comme je n'avais pas vu depuis longtemps. C'est le genre de film où l'on comprend dès la première scène que l'on va voir des instants exceptionnels de médiocrité. Voilà le début : voix off avec l'histoire du moine que j'ai oublié 2 minutes plus tard et l'on voit apparaître Michelle Yeoh en acrobate mais on n'y croit pas une seconde. Même sans rien faire elle joue mal ce qui est loin d'être un bon signe. Ses quelques acrobaties ne sont que des pitreries de singes mal exécutées et super moches, sans compter que cette scène dure une plombe. Rien n'est bien, ni même pas trop mal (sauf peut être la photographie qui vaut l'ensemble de ma note avec deux beaux paysages). Le jeu des acteurs est pitoyable, Michelle Yeoh surarticule chaque mot d'anglais (au fait je ne savais pas que tous les chinois parlaient anglais entre eux, même un vieux moine perdu dans sa campagne) et elle est d'une apathie remarquable. Ben Chaplin est peut être le moins mauvais mais la nullité du film ne l'arrange pas et je décernerai une mention spéciale à celui qui joue le petit frère de Michelle Yeoh (je ne connais pas son nom, il vaut mieux qu'il reste dans l'anonymat) avec ses yeux battus et sa tête de cocker malheureux qui a quasiment réussi à devenir transparent tant sa prestation, effacée et ennuyeuse, a encore plus pourri le film. Le scénario était aussi bien sûr d'une bassesse affligeante, d'ailleurs j'avais oublié le principal dès la moitié du film. Une perte de mémoire peut être causée par un effort intellectuel si insoutenable que mon cerveau s'est bloqué tout seul et a arrêté d'essayer de comprendre une histoire sans aucun sens, une chance qu'il n'ait pas décidé de s'autodétruire. Je me souviens quand même d'un méchant avec une tête d'allemand (super original), d'acteurs pitoyables et surtout des effets spéciaux. Bon sang, des effets si exceptionnels qu'ils ne supportent même pas la comparaison avec les Power Rangers. Je n'avais encore jamais vu au cinéma des effets spéciaux si spéciaux, tout particulièrement visible dans la grande scène de fin qui restera un très grand moment d'horreur numérique. Malgré tous ces ratés, on pourrait encore se dire qu'il y a de l'action et ce n'est même pas le cas. Le rythme est d'une lenteur infinie. En une heure quarante de temps, il y a trois scènes de baston, enfin deux si on compte l'horreur numérique. Çà fait très peu. En fait, je me demande pourquoi je suis resté jusqu'à la fin de la séance.
Je pourrai encore donner mille et une raisons de ne pas aller voir ce film (si on peut encore appeler çà comme çà), mais je pense que ce n'est pas la peine d'en rajouter.
Si Michelle Yeoh comprend le français et qu'elle passe sur Krinein, j'aimerai lui faire passer un petit message : « Pitié, abandonne la production pour le bien du cinéma en général. Ne laisse plus ton fils de deux ans faire les effets spéciaux et va botter les fesses du scénariste et du réalisateur ».