Superman - Filmographie de 1940 à 2006
Cinéma / Dossier - écrit par riffhifi, le 11/06/2006Tags : superman films heros film batman christopher clark
La filmographie de Superman de 1940 à 2006
La notion de super-héros est apparue en 1938 avec la création de Superman par les jeunes bédétistes Jerry Siegel et Joe Shuster : Kal-El est envoyé sur Terre par son père Jor-El, qui souhaite le faire échapper à la destruction de sa planète, Krypton. Kal-El prend l'apparence d'un humain timide appelé Clark Kent, mais reste un être exceptionnel qui agit pour le bien de sa planète d'accueil. Une métaphore quasi-évidente de l'immigration et du rêve américain, surtout lorsqu'on sait que les auteurs sont tous deux fils d'immigrants.
Le personnage connaîtra bien sûr la carrière fulgurante que l'on sait, en bande dessinée comme à l'écran...
Le Superman des frères FleischerLes années 40 : le cartoon
1940 : Superman existe depuis à peine deux ans, et il entame déjà sa carrière cinématographique : pour mettre en images ses aventures, on demande aux frères Fleischer (Dave et Max, auteurs des Voyages de Gulliver) de s'y coller. Le budget qu'ils demandent est pharaonique (les épisodes sont en couleurs et les séquences demandent beaucoup de travail), mais rien n'est trop beau pour le gars en collant. Les 9 épisodes voient le jour pendant la guerre, ce qui explique la présence occasionnelle de Hitler. Le résultat est vieillot mais vachement mythique.
1948 : La guerre est finie, et Superman revient dans un serial cheapos en noir et blanc : rappelons que le serial était une sorte de feuilleton cinématographique dans lequel le héros se retrouvait en danger mortel à la fin de chaque épisode ; ici, Lois Lane est kidnappée une dizaine de fois en l'espace de trois jours, et Superman (interprété par Kirk Alyn) inaugure son cri "Up, up and away !". Pour faire voler le héros, le département des effets spéciaux n'a rien trouvé de mieux que de remplacer l'acteur par un petit bonhomme en dessin animé... En 1950, un deuxième serial du même acabit verra le jour avec le même casting, sous le titre Atom Man vs. Superman. Il aura au moins le bon goût de mettre en scène le personnage de Lex Luthor.
George ReevesLes années 50 : la bedaine
Dans les années 50, LE Superman est George Reeves (avec un "s"), un acteur à la mâchoire carrée et au bide proéminent moulé dans le pyjama de rigueur. Les aventures de Superman commencent en noir et blanc et passent à la couleur au bout de deux saisons. On y entend la fameuse phrase "c'est un oiseau ? c'est un avion ? Non, c'est Superman !"
La série est un énorme succès aux Etats-Unis, mais on ne peut pas dire qu'elle envahisse les petits écrans français...
En 2006, le film Hollywoodland retrace les dernières années de George Reeves, interprété par Ben Affleck.
Christopher ReeveLes années 70-80 : le vrai
Après une baisse de popularité à l'écran dans les années 60-70 (la bande dessinée est elle-même concurrencée par les petits nouveaux de Marvel : Spider-Man, les 4 Fantastiques, etc), Superman revient en force sous les traits de Christopher Reeve (sans "s") dans le long métrage de 1978. Le film est spectaculaire, émouvant, épique, et révèle l'interprète idéal de l'homme de fer (sans jeu de mots cynique...). Bien sûr, la présence de Marlon Brando en Jor-El et de Gene Hackman en Lex Luthor ne gâche rien...
Trois suites verront le jour, deux bonnes et une infâme : le minable Superman IV sonnera le glas de la série au cinéma, elle mettra 20 ans à y revenir...
SuperboyLes années 90 : le renouveau
Dans les années 90, Superman revient trois fois : la première à travers la version adolescente de ses aventures : il s'agit de Superboy, une série un peu improbable qui se situe à Smallville, avant le départ du héros pour Metropolis. Pourquoi pas.
La deuxième dans la série Loïs et Clark, qui joue sur la fibre romantico-parodique plus que sur le grand spectacle. Bien que la sauce prenne moyennement chez les fans qui renient ce marivaudage, la série connait quand même 4 saisons.
Le troisième retour est sous la forme d'une série animée, Superman l'ange de Metropolis, dans la veine de la série Batman produite peu avant. Le style anguleux sied moins au fils de Krypton qu'au chevalier de Gotham, mais la série contient son lot de bons épisodes.
A la fin des années 90, il est sérieusement question d'un long métrage appelé Superman lives (ou Superman reborn, c'est selon). Kevin Smith planche sur le scénario, Tim Burton sur la réalisation, et Nicolas Cage signe pour le rôle-titre. Malheureusement, le projet tombe à l'eau...
Tom WellingLes années 2000 : le retour aux sources
Depuis 2001, Smallville présente une version alternative des tribulations de Superboy, qui n'enfile pas le costume bariolé traditionnel mais connaît les affres classiques de l'ado boutonneux. La série n'est pas si mal, malgré son côté vachement "tendance" et son irrespect du matériau d'origine.
Et aujourd'hui, Bryan Singer sort son Superman Returns : après avoir porté à l'écran les mutants de X-men, Bryan s'attaque au gars qui porte notoirement son slip sur son pantalon. Le film est supposé respecter plus ou moins la chronologie des opus avec Christopher Reeve, et se dérouler après Superman II. Le résultat est fade, triste, sans imagination ni panache, et donne surtout envie de revoir les vieux films. Brandon Routh n'est pas un mauvais Superman, mais son rôle est tellement creux qu'il est difficile de juger sa performance... Quant à Kevin Spacey en Lex Luthor, il est parfaitement transparent ! Un coup d'épée dans l'eau...
Sachant que George Reeves s'est tiré un coup de fusil à pompe dans le nez, que Christopher Reeve est mort paralysé et que Kirk Alyn et Dean Cain ont eu des carrières aussi foisonnantes que le désert de Gobi, on souhaite bien du plaisir à Tom Welling et Brandon Routh...