Stuart Little 2
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 27/10/2002 (Tags : stuart little film fenetre nouvelle avis cinema
Petit mais costaud
Au pays des films bâclés et ratés, les suites sont les reines. Tout du moins, on peut parler d'une règle générale qui s'applique à une large portion de la population vautrée dans le 2. En 1999, la souris numérique Stuart crevait l'écran et engrangeait quelques millions dollars, raison plus que suffisante pour que les producteurs la remette sur les rails et nous ponde la suite commerciale que beaucoup (n') attendaient (pas) avec impatience. Stuart, c'est à toi mon vieux !
Stuart mène maintenant une vie tout ce qu'il y a de plus paisible au sein de la famille Little. Alors qu'il rentrait de l'école au volant de sa minuscule voiture de sport rouge, une mignonne petite oiselle répondant au doux nom de Margalo s'écrase dans l'engin, poursuivie par un énorme faucon...
Revoici donc revenir le museau de la souris numérique du cinéma, qui à l'époque de ses premières aventures faisait office d'événement en termes techniques (depuis, beaucoup d'autres s'y sont illustrés). La surprise visuelle passée, que pouvait donc inventer les scénaristes pour ramener nos chers bambins dans les salles obscures un bel après-midi sans école..? Voici donc se rameuter Margalo, petite oiselle chapardeuse aux prises avec un vilain faucon un brin tyrannique, au beau milieu de la vie tranquille des Little et des états d'âmes existentiels du petit rongeur : «Tout le monde me considère comme petit !» «C'est normal, tu sais, tu es petit !». Sans amis, sur-couvé, Stuart trouvera amitié avec le zoziau pour le meilleur et surtout pour le pire. Un peu de morale, d'aventures, un beau Happy End et c'est emballé. D'un point de vue objectif, disons que nous affaire à un produit ultra stéréotypé conçu exclusivement pour les ch'tits n'enfants, relativement hermétique pour les parents les accompagnant, pour ne pas dire niais. Le scénario collectionne sans trier une série de péripéties somme toute très banales, et un large panier de situations moyennement cocasses. Et si la voix d'Antoine De Caunes fait belle figure une nouvelle fois dans la vie du rongeur, celle de Lorie, visiblement peu habituée au monde du doublage, fait piètre prestation dans celle de Margalo. Même remarque pour le doublage français de Georges, l'aîné des Little, et d'une bonne partie des figurants.
Stuart Little 2 s'encastre dans la logique du premier épisode, la surprise en moins, maintenue par un fil conducteur banal et assez niais. Si cela ne suffisait pas, le doublage français est à quelques exceptions près médiocre, la palme revenant certainement à Lorie dans son rôle de Margalo. Les enfants seront contents, les adultes un peu moins.