Resident Evil
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 04/04/2002 (Tags : resident evil jeux capcom film video village
Passer du jeu vidéo au film n'a jamais été chose aisée. Au plus bas de l'échelle des adaptations, nous avons Wing Commander (Sur-pitoyable), et en haut se dresse fièrement Mortal Kombat (le plus fidèle selon moi au jeu originel), Final Fantasy faisant lui plutôt office d'ovni (très réussi, mais ne rentre pas dans le cadre d'adaptations). Paul Anderson connaît la chanson, puisque qu'il est l'auteur du premier Mortal Kombat (pour les connaisseurs, celui avec Christophe Lambert), et dans cette optique s'adonne à un autre monstre du jeu vidéo, Resident Evil.
Dans un futur proche, une gigantesque organisation contrôle le marché internationale sur pratiquement tous les plans (les bons comme les mauvais), la Corporation Umbrella. Elle effectue également des expériences génétiques et virales, dans le plus grand secret, par le biais d'un laboratoire hyper-sophistiqué terré sous un manoir à 2acoon City. Une faille dans le système de sécurité, et c'est le drame : Un virus extrêmement dangereux s'échappe et contamine tout le labo. Une équipe de mercenaires employée par Umbrella est rapidement envoyée sur les lieux...
Survival-Horror. Survivre dans l'horreur, quoi. Principale caractéristique dans la série des jeux Resident Evil, qui consistait à économiser ses balles et à s'en sortir vivant. Tout ça au milieu d'une horde de zombies avançant à deux à l'heure, de chiens sanguinaires, de bestioles à quatre pattes très affamées, j'en passe et des corsées. Et donc tout cela faisait partie du cahier des charges, on imagine bien. Sur ce point-là, rien à dire, les munitions sont rares, et vous allez bouffer du zombie. Bon, certains figurants sont moins doués que d'autres, mais après tout les contaminés ne sont pas censés avoir un QI de plus de 10. Et puis remarque en passant, on ne retiendra pas non plus la prestation du casting principal, assez fade et surtout composée de " Oh mon Dieu c'est affreux. ". Pour le scénario, si vous avez joué au tout premier, vous connaissez déjà une bonne partie des ficelles, mais de toute façon même avec le cerveau en Stand By il ne sera pas difficile de saisir la très, très grande profondeur psychologique. Certes, cela permet de mettre l'accent sur une réalisation nerveuse, sans temps morts, angoissante, à base de beuglements et de montée de musique pour faire sursauter le chtit spectateur. On tressaille plusieurs fois, c'est garanti pièces et main oeuvre. Dans l'ensemble, c'est assez divertissant, pris au premier degré. La fin est quant à elle un peu mince, mais à l'avantage de faire des références aux deux opus suivants du jeu, dont le Némésis. A suivre donc.. ? Probable.
Resident Evil garde une certaine fidélité au jeu, et c'est son principal reproche. Pas assez de consistance pour faire autre chose qu'une grosse tuerie, et les libertés prises avec le scénario ne font pas franchement pencher la balance. Néanmoins, l'ensemble répond d'une qualité acceptable et remplit son contrat, c'est à dire foutre un p'tit peu les ch'tons, et ne pas surchauffer le cerveau.