Princesse malgré elle
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 23/10/2001 (Tags : elle princesse film disney mia films hathaway
Malgré elle et malgré nous
Quelques mois avant son « nouveau grand dessin animé » dans l'empire très perdu qu'est Atlantide, Disney et son cortège de bonnes intentions restent un peu du côté des humains de chair et de sentiments avec Princesse malgré elle. Une sorte de conte de fées pourra-t-on dire, puisque qu'il s'agit d'une presque Cendrillon devenant royale du jour au lendemain.
De toutes les filles de son lycée, Amelia Thermopolis (Anne Hathaway) est la plus insignifiante. Allure et dégaine négligées, buisson en guise de coiffure, et des sourcils qui la feraient passer pour la fille d'Emmanuel Chain. Bref, pas top, jusqu'au jour où sa grand-mère paternel (Julie Andrews), qui se trouve être une reine d'un minuscule état européen, refait surface. Ce qui fait donc d'Amelia une princesse...
L'idée est donc de confronter une jeune adolescente au problème de changement de vie et surtout responsabilités d'ordre royale. L'héroïne étant gaffeuse, et mal à l'aise en public, la métamorphose est rude, ou tout du moins pour tout ce qui n'est pas physique. Car en trois coups de peigne, et un peu de travail, l'étudiante transparente se voit offrir une belle figure. Mais être une princesse ne se limite pas à cela, déjà que méconnue, les bourdes étaient fréquentes, alors maintenant elles sont très remarquées. Tout ça pour vous dire que l'aspect comique réside en la maladresse d'Amelia, et vraiment que là-dessus. On ajoute bien sûr le bellâtre de service et sa copine au QI d'une huître, qui rendent les choses plus difficiles, la meilleure amie d'Amelia qui sera source elle aussi de complications, et l'amoureux secret qui a autant de personnalité qu'un mauvais personnage du Groupe de France 2 (Tiens...Encore une vanne dessus !). D'accord, le film est censé être destiné aux plus jeunes. Mais il y a des façons plus intelligentes de divertir, et une approche beaucoup plus fine pour dire certaines choses. La morale du film, c'est que le courage c'est lorsque la peur s'efface devant les enjeux (en gros). Morale appliquée derechef par l'héroïne qui va faire fi de tous ses défauts en un rien de temps.
Princesse malgré elle est un « nouveau grand film » Disney, qui par définition met en scène une belle histoire pleine de sentiments et de morales minimalistes. Rien de nouveau sous le château de la Belle au Bois Dormant.