L'Ordre et la Morale : un retour réussi pour Kassovitz
Cinéma / Critique - écrit par SuperGu, le 18/09/2011 (Tags : film pour cinema films morale ordre kassovitz
Un succès pour le retour de Mathieu Kassovitz avec un film honorant le devoir de mémoire. Malgré quelques longueurs inutiles.
DR.1988, les kanaks, indépendantistes néo-calédoniens, mènent un assaut contre un commissariat. Ils prennent alors en otage trente gendarmes français. L’armée de terre est envoyée sur place ainsi que le GIGN , dirigée par le négociateur Philippe Legorjus. Ce dernier tente de trouver une solution pacifique à la situation en entamant des négociations avec le chef des preneurs d’otages : Alphonse Dianou. A travers des valeurs communes, ils vont tenter de favoriser le dialogue. Mais en pleine période d’élection, les politiques veulent trouver une issue rapide à la situation, même si l’ordre n’est pas toujours dicté par la morale.
Tel est le synopsis, adapté de faits réels, du nouveau film du réalisateur français Mathieu Kassovitz, L’Ordre et la Morale. Une épopée violente et trouble qui marque son retour derrière et devant la caméra.
Très attendu et plein d’espérance, ce nouveau film tient clairement ses promesses. Intense, suffocant, à l’ambiance pesante et aux mouvements de caméra saccadés, la réalisation est plus que réussie. Mathieu Kassovitz a toujours su maintenir le spectateur en haleine, possédant un talent inné de réalisation et un don de raconter des histoires (La Haine), il parvient ici à nous prendre en otage, tout comme ses protagonistes, par une réalisation sans faille.
DR.Les acteurs, dont la plupart sont peu connus (à part Mathieu Kassovitz, Malik Zidi et les apparitions de Philippe Torreton et Sylvie Testud), interprètent leur rôle avec justesse et sincérité.
Un bon point aussi pour la musique, composée par Klaus Badelt et interprété par Les Tambours du Bronx qui vient se coller parfaitement à l’image et participer grandement à cette intensité scénaristique.
Alors L'Ordre et la Morale réunit toutes les conditions nécessaires pour passer un très bon, et beau, moment de cinéma allez-vous me dire ? Et bien oui, tout à fait mais sauf que non en fait. Il y un seul bémol… la durée du film : 2h16 ! Alors autant vous dire tout de suite qu’il y a des longueurs pas toujours nécessaires. Voulant parfois trop montrer, ou démontrer, le réalisateur présente des scènes qui ne sont pas primordiales au déroulement de l’histoire et qui font baisser par moment le rythme du film, au détriment du spectateur.