La nuit au musée 2
Cinéma / Critique - écrit par Guillaume, le 18/05/2009 (Une galerie de personnages historiques qui s'anime pour le bien du divertissement familial. Sympathique mais peu ambitieux.
La nuit des musées c'était le week-end dernier. La nuit au musée, deuxième du nom, c'est mercredi au cinéma. Si la manifestation où la gratuité amène le public dans les lieux de conservation du patrimoine a un petit côté démocratisation de la culture, le film semble lui davantage tourné vers l'humour de masse de "bon goût" - par opposition à l'humour facilement vulgaire du sieur Stiller.
Le petit dernier pourra s'empiffrer les mirettes sans qu'on se demande si le sexe et la violence ne lui tomberont pas sous le coin du nez. Ici tout est propre, même quand les belligérants s'affrontent ou quand les personnages s'embrassent. Divertissement familial, c'est l'expression à retenir. De l'aventure, de l'humour et quelques têtes d'affiches qui plaisent à tous : Ben Stiller, Owen Wilson, Robin Williams et le très nul Alain Chabat, bon, mais pas top.
Dans le premier opus de La nuit au musée, on découvrait la tablette égyptienne qui donne vie aux oeuvres du Museum of Natural History de New York pendant la nuit. Dans la suite, ladite tablette part en voyage en compagnie d'une partie de la collection pour le plus grand musée au monde : le Smithsonian Institution de Washington.
Mais, ô rage, ô désespoir, Kahmunrah, un ancien pharaon, diabolique comme il faut, est réveillé par l'artefact. Il n'est pas content, plutôt en colère et il veut conquérir le monde !
Aidé pas ses hommes de main : Ivan le terrible, Napoléon et Al Capone, il souhaite réveiller les pouvoirs de la tablette et ainsi faire revenir ses armées d'entre les morts. Heureusement, Ben Stiller rôde et se lance tête baissée contre l'ennemi afin de sauver ses amis...
Il est toujours aussi étonnant de voir Ben Stiller capable de jouer dans des films où l'humour, sans être à son meilleur niveau, est débarrassé de toute trace de vulgarité ou de violence. Faute de s'esclaffer lourdement aux vannes bien grasses qui ponctuent habituellement les films où il oeuvre, on pourra tout de même s'amuser de certaines scénettes étonnantes. Napoléon, dans la peau d'Alain Chabat, peut arracher un petit sourire sans trop se forcer, tout comme la diction du Pharaon pourra s'apprécier avec plaisir. Owen Wilson, quant à lui, laissera de marbre, tant son rôle est creux et inutile. Les personnages caricaturés ont bien du mal à se forger une réelle identité, chose finalement assez logique pour des statues qui prennent vie.
Le concept initial du film a un côté sympathique qui permet de rêver d'aventures et de personnages historiques. Voir s'animer les grandes figures emblématiques, intéragir avec elles, vivre des aventures, c'est le souhait de tous les gamins. Malheureusement, si avec une boîte de lego on parvenait à satisfaire son imagination, avec La nuit au musée on rame. C'est un peu comme si au lieu d'associer les briques pour créer une grande fresque à la fois incongrue et sympathique, on s'était contenté de les juxtaposer sans faire l'effort de créer une cohérence, une vision commune à l'ensemble.
Alors, fatalement, on commence à s'ennuyer. Le petit cousin, lui, prendra certainement plaisir à cette petite histoire amusante, mais gageons qu'il aurait pu avoir beaucoup mieux.