1/10Night of the Dead : un film plus mort que vivant

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 20/02/2011
Notre verdict : 1/10 - La mooooooooooort ! (Fiche technique)

Tags : film vivants romero plus nuit george cinema

Le maître de l'horreur est de retour ! Eric Forsberg signe encore une fresque nullissime dans laquelle des morts attaquent les vivants dans des situations aussi abracadabrantes que mal réalisées. Un film à éviter sauf si vous voulez punir un ami.

Les films de zombie, je n’ai rien contre, bien au contraire, mais l’instinct de survie qui m’habite m’a alerté à de nombreuses reprises concernant ce film. Au départ, je ne devais pas voir ce film mais la vie m’a rattrapée. En effet, Night of the Dead est un direct to video dont le nom n’est pas sans rappeler l’une des œuvres de Romero. Cette similitude ressemble donc à un odieux piège marketing, mais restons ouvert. Ensuite, lorsque le rédacteur qui devait faire ce film déclare forfait, un membre de Krinein doit prendre le relais. Je ne blâmerai pas cet ami qui a déjà prouvé sa valeur sur un autre film du « maître de l’horreur » Eric Forsberg (dixit la pochette). Le cœur vaillant, je m’équipe de toute ma capacité d’analyse et je me lance dans les profondeurs de ce DVD.


C'est bon, je gère !
Premier constat, je ne trouve pas le court-métrage bonus mais je fais fi de cela pour me lancer dans le vif du sujet. Deuxième constat, je n’ai pas la possibilité d’entendre le doublage français. Je dois donc me contenter d’un anglais pas toujours maîtrisé par les acteurs, de phrases en allemand et de bribes d’espagnol. « Heureusement », le sous-titrage plein de fautes d’orthographe et de typographie vient à ma rescousse… Si l’on passe outre ces problèmes linguistiques, nous découvrons Anaïs, une jeune femme enceinte, qui vit cloîtrée dans une clinique dans laquelle son mari travaille aux côtés de son oncle. Ce dernier est le maître des lieux et il semble mener des expériences sur la mort. En effet, c’est sans surprise que l’on découvre qu’il peut ranimer les morts et que ces derniers échappent naturellement à son contrôle pour… aboyer sur les gens ou leur faire des crocs en jambe. Au milieu de ces « Leben Tod » (morts vivants), on cherche celui qui, selon la pochette du dvd, va aider la belle héroïne. Le sauveur moisi arrivera au bout d’une heure (il était temps) mais l’action sera toujours bas de gamme.


Pourquoi on a signé pour ça ?
Le titre de maître de l’horreur n’est pas usurpé. Le film est d’une qualité infâme. Les acteurs ne sont pas les seuls fautifs, car si Gunther est monolithique et que le docteur est caricatural, le couple ou les infirmières s’en sortent à peu près. La catastrophe la plus flagrante incombe à la réalisation en elle-même. Mal filmé, mal rythmé et mal orchestré, on s’ennuie ferme avec ce film. Les scènes gores sont pitoyables tant les effets spéciaux sont infects. Le sang ou les différents fluides ont sûrement été fournis par Oasis ou les sirops Teisseire. Au milieu de ce fatras fluo, nous trouvons des scènes abracadabrantes comme la descente au sous-sol ou encore Gunther, le gigantesque garde du corps qui ne voit pas un zombie à deux mètres et qui se fait renverser par une revenante maigrichonne. Le scénario va donc cumuler les bourdes jusqu’à la révélation finale qui achèvera le peu d’estime que l’on pouvait avoir pour ce film.


Lola Forsberg (l'enfant) encore punie par son père !
Le manque de budget est une chose, le manque de créativité et de réalisation en est une autre. Ainsi, voir des chirurgiens utiliser des ciseaux de cuisine lors d’une énième découpe fluo n’amusera que cinq minutes. Ce nanar, à peine assumé, peinera à retenir l’attention des plus résistants à ce type de film. A éviter, même si votre propre survie en dépendait.