Mortelle Saint-Valentin
Cinéma / Critique - écrit par Guillaume, le 08/07/2001 (Tags : film valentin saint mortelle slasher cinema dvd
Bouh !
Comment peut-on faire un film d'horreur aussi peu crédible ? Comment peut-on croire que placer des acteurs connus par les jeunes peut suffire à palier un scénario médiocre ?
Hé bien, je n'ai pas de réponse, mais c'est pourtant ce qu'a fait Jamie Blanks en invitant les très "tendance" comédiens David Boreanaz (Angel dans Buffy contre les Vampires) et Denise Richards (la pilote dans Starship Troopers entre autres) à jouer dans Mortelle Saint-Valentin.
Tout d'abord, sachez que Mortelle Saint-Valentin porte mal son nom. Ce titre a seulement été choisi afin d'attirer les foules. Bien sûr tout se passe pendant ladite fête, mais tout ce que vous en verrez, c'est ce que vous avez déjà vu dans la bande-annonce, ni plus, ni moins (les cartes de Saint-Valentin sanglantes et les chocolats aux vers).
Comme Scream, Mortelle Saint-Valentin joue sur le registre du film d'horreur / angoisse pour jeunes en quête de sensations fortes. On a donc le droit au classique tueur en série qui reste mystérieux jusqu'à la fin (en principe...), tout en gardant une originalité certaine car pour une fois le spectateur a plus d'éléments que les personnages du film. Je m'explique : dès le départ, grâce à un flash-back, on apprend le mobile du tueur et son identité, alors que les futures victimes ne savent rien sur lui. Cruel partage de l'information ! Mais nous ne sommes pas plus avancé puisque personne ne sait quelle est l'apparence actuelle du dangereux psychopathe.
Quand je parle de mauvais film, ce n'est pas sans raison : outre le fait que l'assassin agit toujours avec un masque ridicule d'ange (alors qu'il ne laisse jamais de témoins...), il n'est pas capable de faire dans la finesse : le meurtre au couteau est classique, mais quand on passe au fer à repasser on commence à se poser des questions, d'autant plus qu'un peu plus loin on a le droit à la perceuse. Ce n'est pas vraiment élégant, même si à l'image de Crying Freeman où le Freeman pleure après ses méfaits, notre angelot saigne du nez (comme quoi c'est un être sensible !).
Mais ce n'est pas tout. Le principal défaut réside dans la trame. Les ficelles du scénario sont tellement grosses et prévisibles que ça devient insupportable, les rebondissements sont légions mais desservent Mortelle Saint-Valentin (surtout celui de la fin), et surtout -gros problème pour un film de frisson- l'angoisse n'étreint pas la gorge.