2.5/10Mega Piranha

/ Critique - écrit par riffhifi, le 02/12/2010
Notre verdict : 2.5/10 - Méga pourri. Na. (Fiche technique)

Tags : objet piranha mega donnees film ray blu

Mega Piranha, fidèle à la tradition de The Asylum, est une production fauchée conçue pour profiter de la notoriété passagère des piranhas. Dommage que ce genre de bouse semble confectionnée avec davantage de mépris que d'humour.

La société de production The Asylum s'est spécialisée dans le mockbuster : prenez un titre évoquant directement une grosse sortie cinématographique du moment, jouez sur la confusion, tournez à la va-vite un machin sans âme avec deux-trois acteurs recrutés à la Poste ou dans une salle de sport (ou éventuellement dans l'annuaire des has-been, exemple : Kevin Sorbo), et sortez le tout dans les bacs à DVD sous un visuel suffisamment accrocheur pour harponner le pékin. Au palmarès de la firme : Alien vs. Hunter, Transmorphers, Titanic 2 (sans déconner !), Sherlock Holmes (sorti en même temps que le Guy Ritchie, bestioles auraient largement Mega Piranha
Qu'est-ce que c'était que ça ?!gagné à être en plastique, notamment dans les scènes où elles sont inertes ! Pour masquer la misère ambiante, le montage s'échine à multiplier accélérés, arrêts sur image, flash blancs... Le résultat a vite fait de taper sur les nerfs, d'autant qu'il n'est absolument pas en phase avec le rythme du récit.

Que le film soit moche, on s'en doutait et on pourrait l'accepter. Après tout, c'est de la série Z, de l'exploitation, du fauché. Mais pour mériter l'appellation "nanar", et fédérer les amateurs de soirées bière-chips-rigolade, il faudrait qu'il comporte un minimum d'humour, de second degré, de répliques "too much", de personnages pittoresques. Mais ici, tout est naze, timoré, sans fraîcheur. Le making of montre une promotion basée sur l'action, l'horreur... et un manque de lucidité complet sur la pauvreté du produit fini. Même le bêtisier n'arrache pas un sourire.

On se consolera avec la jaquette génialement racoleuse : "version longue" (il n'y en a qu'une !), "animation graphique en 3D" (pour faire croire que la chose est en relief !), et bien sûr une image alléchante, sans commune mesure avec les poiscailles pixelisés vus dans le film.