Même pas mal ! - Dodgeball
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 22/09/2004 (Tags : dodgeball film comedie stiller peter critique white
Même pas drôle
Derrière l'absurdité, une histoire vraie. Enfin, j'exagère. Juste pour vous dire que le Dodgeball existe, et que certaines personnes parlent de nouveau phénomène culturel. Aux Etats-Unis, bien sûr. Néanmoins, bonne occasion pour Ben Stiller de refaire le pitre entre deux autres comédies peut-être un peu trop sages. Pour les Etats-Unis, bien sûr.
Peter Lafleur (Vince Vaughn) est au pied du mur. S'il ne réunit pas la somme de 50.000 $, exigée par l'avocate Catherine Veach (Christine Taylor) pour lever l'hypothèque de son club de gym, celui-ci se retrouvera entre les mains de White Goodman (Ben Stiller), l'excentrique patron du fructueux Globo Gym. Une situation sans issue, jusqu'à ce que la solution se présente d'elle-même : un grand tournoi de Dodgeball à Las Vegas, avec à la clé une récompense assez juteuse pour sauver l'Average's Joe de Peter. Mis au parfum, White entre dans la compétition avec sa musculeuse équipe des Cobras Pourpres...
Alors, le Dodgeball, c'est quoi ? Grosso modo, une légère déviation de la « Balle au prisonnier », petit jeu sportif qui a fait vibrer nos joyeuses années de colo et de centre aéré, et une des plus consternantes idées de film qui n'aient jamais été imaginées avec Baseketball. J'écris « idée », je pense « réservoir à blagues », vous imaginez bien que le scénario ne fera pas partie des titulaires aux oscars de cette année. « Sans histoire, la fête est plus folle ! ». C'est un fait, que les scénaristes exploitent au maximum. Ravi, Ben Stiller endosse sans sourciller le costume ultra-moulant de White Goodman, le prof de gym le plus ringard de tous les temps, du même coup personnage central du film pour peu que vous ne soyez pas allergique au jeu excessif de l'acteur et aux phrases/attitudes dénuées de bon sens. A la réception, le nonchalant Vince Vaughn et sa répartie cinglante, flanqués d'une finie équipe de cerveaux émiettés comme rarement on en voit. Mention spéciale à Justin Long, le maigre jeunot, cible mouvante de tout un tas de balles (presque) perdues et de blagues humiliantes. Sous la crétinerie ambiante qui nous travaille au corps pour arracher un sourire, rôde néanmoins un vilain petit ennemi masqué : la MORALE. Une critique épicée de la course au fitness et une élégie à l'acceptation de soi. Un « truc » déjà vu mille fois qui ne semble pas toutefois être la plante à arroser.
Quelques très bons passages (les équipes adverses sont souvent hilarantes) ne suffisent pas à racheter complètement un film assez mal rythmé dont la stupidité provoquerait des maux de tête à Adam Sandler. Et ce, malgré un Ben Stiller en roue libre qui ne recule devant aucune excentricité pour donner du volume au film, à l'image de son « gonfleur d'entrejambes ».
P.S. : A noter, un certain nombre de Guest Stars dont il vaut mieux taire le nom, histoire de ne pas gâcher la surprise.