La main qui tue
Cinéma / Critique - écrit par Filipe, le 24/07/2002 (Sang commentaire
Bon d'abord... résumons-nous: c'est Halloween. Il y a des adolescents, beaucoup d'adolescents, il y a des meurtres, des litres de sang et des morts qui finalement ressuscitent et puis qui re-meurent. Et puis il y a le Diable qui ne trouve rien de mieux à faire que de prendre possession de la main de Anton, un pseudo-étudiant davantage porté sur la fumette que sur ses minces perspectives d'avenir.
Bon alors... je vous propose de passer directement à la conclusion. Non pas que je veuille me presser et ainsi pouvoir finir de faire mes bagages et partir au soleil. Loin de là, mes amis! C'est seulement que j'ai déjà claqué bien trop de neurones pour cette misérable tentative de comédie horrifique, digne des plus mauvais Contes de la Crypte. Loin, très loin des Chucky, des Evil Dead et encore plus loin de Braindead, La Main qui tue se place... non, encore plus loin que ça ! Devon Sawa, le héros, a beau gesticuler. Seth Green, son ami, n'arrive pas à faire mieux qu'aux côtés de Buffy, contre les vampires. Elden Henson doit encore aujourd'hui se repasser en boucle les quelques secondes de gloire au cours desquelles il re-scotche sa tête à son corps. Cette scène a définitivement lancé sa carrière, c'est sûr. Pour sa part, la sulfureuse Jessica Alba doit encore se demander ce qu'elle est venue faire là. Quant aux Offspring qui apparaissent en guest-stars, je serai curieux de connaître le montant de leur cachet.
Bon enfin... c'est stupide, c'est vulgaire, c'est sans intérêt. Les Ketchup' Movies sont certainement les plus difficiles à réaliser. Parce qu'il faut faire rire, mais éviter de trop surenchérir. Ou alors il faut bien surenchérir. Il faut savoir trouver un juste milieu, un compromis avec le public. Et il faut éviter de le prendre pour du bétail écervelé qui rigolerait à la moindre tête tranchée. Ou à la moindre éjaculation de sang. Deux trois passages prêtent à sourire, ici, mais au final c'est tellement maigre.
Avec quelques grammes d'alcool dans le sang, les poumons emplis de fumée et entouré d'une poignée de camarades, j'aurais certainement davantage apprécié La Main qui tue.