La machine à explorer le temps - 2002
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 01/04/2002 (
Qui n'a jamais rêvé de voyager dans le temps ? Revenir au point où tout est allé mal ? Changer le résultat d'un contrôle de mécanique, rejouer un match décisif, ou encore stopper des catastrophes, comme les actes de terrorisme contre le World Trade Center ou la sortie du single de Jean-Pascal ? Bref, c'est le sujet peu original de La machine à explorer le temps, qui espère se donner des allures de réflexion profonde sur le temps et son influence sur notre vision de la vie.
XIXe siècle. Alexander (Guy Pearce), jeune professeur de physique, saute le pas et demande la main de sa petite amie Emma, juste avant qu'elle ne soit assassinée par un petit truand de chemin. Quatre ans plus tard, ses recherches aboutissent à la création d'une machine à voyager dans le temps, et Alexander part dans le passé pour sauver sa bien-aimée. Mais il s'apercevra bien vite que quoi qu'il tente, rien ne pourra empêcher la mort de Emma. " Pourquoi ne puis-je pas changer le passé ? ". La réponse est dans le futur, selon lui...
Le plus gros problème de ce film, c'est sa durée. En 1h30, Simon Wells (le réalisateur) condense l'histoire de son jeune héros, une réflexion sur le temps, et un réel attrait pour les images spectaculaires. Conséquences, Alexander s'aperçoit en un seul voyage que sa bien-aimée ne peut être sauvée, alors qu'on imagine qu'un passionné aurait facilement fait plusieurs voyages avant de se résigner. Egalement, ses voyages dans le futur seront plus que brefs, juste résumés à une ou deux rues et un musée. Mise à part l'époque où vient s'échouer l'histoire qui prend un peu moins de la moitié du film. Parce que sinon, c'est plutôt bon, même si l'idée de départ est un peu de la gnante-gnante déjà vue, le scénario aurait pas mal pu, avec un peu de temps supplémentaire, aboutir sur une réflexion beaucoup plus étoffée. On pourra juger la fin subtile, ou plutôt confuse, qui n'achève pas de la meilleure façon une intrigue assez intéressante. Deux point forts remarquables : la musique, des grands élans mélodiques très agréables, et les effets spéciaux, surtout les passages visuels d'époque en époque (Alexander voit le paysage autour de lui se métamorphoser à vitesse TGV).
Il manque un peu de temps (justement) à la machine à explorer le temps pour s'installer et asseoir confortablement une intrigue, qui pressée par le chrono part dans la précipitation et saute des étapes. On attend de la fin une grande réflexion sur les voyages dans le temps, qu'on aura partiellement de manière confuse. D'autre part, si Jeremy Irons tient une grande place sur l'affiche, sa présence est courte et sa performance anecdotique.