Haute tension
Cinéma / Critique - écrit par camite, le 24/12/2003 (Tags : haute tension lignes volts electrique ligne film
Marre des pauvres films d'horreur américains peuplés de djeun's top cool ? Marre du cynisme et du côté parodique à deux balles des ersatz de Scream ? Réjouissez-vous, le cinéma d'horreur sérieux (et qui fout les jetons) revient en force, et grâce aux Français, en plus !
Après quelques essais époustouflants de médiocrité (Promenons-nous dans les bois, Un jeu d'enfants, sans parler de Bloody Mallory), le cinéma de genre frenchy atteint ces temps-ci un véritable état de grâce. Après le très bon Maléfique d'Eric Valette, voici le non moins excellent Haute Tension d'Alexandre Aja.
Un film qui assume ses influences de façon tout à fait décomplexée : les classiques du genre comme le Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper mais aussi des standards plus récents comme Jeepers Creepers ou les jeux vidéo Silent Hill et Resident Evil. Rien de révolutionnaire donc, mais la tension promise par le titre du film est bien palpable (voir la séquence très réussie de la station-service).
Certes, les effets gores ne fonctionnent pas tous aussi bien les uns que les autres. Et certains trouveront sans doute la fin désespérante à cause d'un procédé scénaristique qui commence à sentir sérieusement le réchauffé. L'excellente mise en scène d'Aja et le puzzle progressivement assemblé au cours du film peuvent toutefois emporter le morceau, aidés en outre par la qualité globale de l'interprétation.
Philippe Nahon, très pro, assure comme un chef dans son personnage aussi dérangé que méthodique. Maïwenn s'acquitte consciencieusement d'un rôle pour le moins ingrat (pleurer, crier, pleurer, crier). Quant à Cécile De France, elle renvoie à leurs pubs L'Oréal toutes les Milla Jovovich de la terre. Et pourtant, qu'est-ce qu'elle le vaut bien !