The Grudge - 2003
Cinéma / Critique - écrit par Vincent.L, le 06/12/2004 (
Les films d'épouvante-horreur asiatiques s'imposent, depuis quelques années, sur le marché du cinéma. Des productions comme Dark Water, Kaïro, la série des trois Ringu ou encore les deux The Eye sont rapidement devenues des classiques du genre. Des réalisateurs tels qu'Hideo Nakata, Kiyoshi Kurosawa et les frères Pang sont reconnus pour leurs talents. Avec Ju On - The Grudge, le nom de Takashi Shimizu se rajoute à cette liste.
Chose peu commune, Ju On fut tout d'abord, en 2000, un téléfilm (Ju On: The Curse) qui eut une suite (Ju-on: The Curse 2), puis, en 2003, devint un film japonais (Ju On - The Grudge) avec un numéro 2 (Ju On - The Grudge 2) et enfin, fin octobre 2004, prit la forme d'un film américain avec le remake (The Grudge), produit par Sam Raimi. Les 5 films sont réalisés par le même Takashi Shimizu et partent du même scénario de base.
Contrairement aux Ringu et à Kaïro, l'histoire de ce Ju On - The Grudge est on ne peut plus classique avec un fantôme qui se venge après une mort atroce. De ce fait, Takashi Shimizu s'est indéniablement plus concentré sur les moments d'épouvante. On a ainsi affaire à beaucoup de bruitages désagréables comme des grincements, des crissements et des cliquetis, à un monstre féminin avec des cheveux longs mis en avant qui se déplace en rampant avec des membres désarticulés et qui a des gros yeux globuleux injectés de sang, à un petit garçon avec des maquillages façon boue séchée, à des ambiances lourdes et sombres, à des personnages qui apparaîssent et disparaîssent, à des coups de téléphones étranges...
On pense très souvent à Ringu, notamment pour la scène de la vidéo surveillance et le coup des photos déformées, à L'Exorciste Director's Cut pour la descente de l'escalier et aux films de Zombies lors de la scène hillarante où trois fantômes viennent à deux à l'heure tuer un personnage.
Globalement, le film ne fait pas peur car le réalisateur, en multipliant les personnes victimes de la malédiction, ne nous offre pas la possibilité de nous identifier à une plutôt qu'une autre. On se retrouve alors presque comme dans un Slasher-Movie où, quoi qu'il arrive, tout le monde sera mort à la fin des 90 minutes.
On retiendra cependant les bruits effrayants que fait le fantôme et plusieurs scènes où Takashi Shimizu parvient à nous surprendre avec des chats.
Au final, Ju On - The Grudge est un Ringu-Like somme tout assez moyen qui ne parvient que trop rarement à nous faire frissonner.