6/10Flight plan

/ Critique - écrit par Nicolas, le 09/11/2005
Notre verdict : 6/10 - Panic Plan (Fiche technique)

Tags : plan flight film jodie vol foster thriller

A une heure où le voyage en avion n'est plus synonyme de grande sécurité aux yeux du public, le cinéma choisit de s'en emparer pour rajouter une couche dans la pseudo - psychose générale. Après Red Eye, franchement pas transcendant, Disney (sous la coupe Buena Vista, vous attendez pas non plus à du miel en sucette) livre lui aussi son petit thriller aéroplané qui a le mérite de nous ramener Jodie Foster à l'écran, après Panic Room et Un Long Dimanche de Fiancailles...

Kyle (Jodie Foster) et sa fille de six ans Julia Pratt décollent de l'aéroport de Berlin pour rejoindre Long Island et y enterrer leur époux et père. Kyle s'assoupit pendant le vol, et s'effraie à son réveil de ne pas retrouver sa fille à côté d'elle. Aucuns des passages ne l'a jamais vu, les membres de l'équipage jurent ne pas trouver son nom sur la liste des passagers. Malgré cela, le capitaine Rich (Sean Bean) consent à organiser une fouille de l'appareil, qui ne fera que confirmer les craintes de Kyle : sa fille a disparu...

Un huit clos stressant où Jodie Foster sue et stresse à en perdre toute l'eau de son corps rien que pour le bien être sa fille ? Panic Room n'est effectivement pas loin, mais les différences sont plus que notables. La gosse, six ans au compteur, disparaît en plein vol d'un avion de ligne de 400 passagers, personne ne l'a jamais vu, même pas sur la liste des passagers, et maman hurle à qui veut l'entendre ou la comprendre qu'elle n'est pas à interner. On saupoudre le casting de deux têtes d'obédience morale ambiguë, comme Sean Bean ou Peter Sarsgaard (on jurerait presque voir un des Sutherland), de quelques visages de potentiels terroristes (arabes, évidemment), et on décolle ! Pendant un moment, on est tenté de croire à tout : enlèvement, disparition accidentelle, folie maternelle, et même complot gouvernemental, évènement paranormal, ou intervention extra-terrestre, soyons fou. Mais la vérité est plus simple, tellement simple qu'elle dessert la crédibilité du film par le nombre de coïncidences qu'elle implique. Jodie Foster, très à l'aise dans le registre larmoyant, donne corps et âme au film en campant cette mère de famille complètement déstabilisée, mais se coule très rapidement dans les stéréotypes du genre où le personnage principal devient vite une espèce de « soldat » enflée d'un sang froid et d'une imagination à toute épreuve. Le fait qu'elle ait participé à la conception de l'avion n'arrange rien. En bon néophyte, le réalisateur au nom si doucement imprononçable de Robert Schwentke encadre l'histoire avec sérieux et professionnalisme, sans fausse note.

Un scénario un peu maigre parti d'une bonne ligne d'idée, s'achevant en guise de bouquet final par un dénouement « twist » franchement pas étonnant et invraisemblable. Jodie Foster, impeccable, hurle et pleure à tout va, s'accaparant l'image avec une redoutable désinvolture, tandis que les seconds rôles secondent.