Le fabuleux destin d'Amélie Poulain

Delicatessen, La Cité des enfants perdus, Alien la résurrection, et Amélie Poulain, le point commun ? Le réalisateur bien sûr, Jean-Pierre Jeunet. Et il accroche Audrey Tautou (Venus Beauté Institut) et Mathieu Kassovitz (réalisateur entre autres de La haine et Les rivières pourpres) pour une magistrale démonstration de cinéma. Amélie Poulain est une jeune serveuse dans un café parisien, préférant rester à l'écart des autres. Mais lorsqu'elle découvre dans une cachette de son appartement une petite boîte de jouets appartenant à l'ancien propriétaire des lieux, elle décide de lui restituer. Et devant le bonheur que l'homme affiche en retrouvant son enfance, Amélie décide de se mêler de la vie des autres et de faire le bonheur autour d'elle... Amélie Poulain, c'est l'inverse du film plat. On a l'impression que chaque plan a été réfléchi des heures, chaque possibilité a été étudiée, pour que pas une minute ne passe sans une trouvaille. Chaque personnage prend du volume à travers des traits de caractère anodins, est présent tout en restant au secondaire. Le film fourmille de mille petites idées nouvelles, comme les voyages du nain de jardin du père d'Amélie, ou la passion de Nino (Mathieu Kassovitz) pour les photos ratées de Photomaton. Et tout cela est réuni par la technique de Jeunet en un film drôle, émouvant, d'une rare perfection. En toute honnêteté, je n'aime pas les films français. A part quelques exceptions, j'ai toujours reproché au cinéma des "fromages qui puent" de n'être pas assez inventif, toujours retrouver le même type d'humour.

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est un coup de poignard dans mes idées reçues, la preuve évidente que les Français peuvent créer de véritables chefs-d'oeuvre sans pour autant ne serait-ce que s'inspirer d'oeuvres américaines. A quand la sortie DVD ?