5/10eXistenZ

/ Critique - écrit par Guillaume, le 18/02/2001
Notre verdict : 5/10 - A vos risques et périls (Fiche technique)

Tags : film existenz cronenberg david allegra realite fiction

eXistenZ... autant le dire tout de suite, ce titre m'avait intrigué, avec ses X et Z majuscules. Je ne savais pas ce qui allait suivre. Et je peux dire que j'ai été plutôt déçu. Le thème semblait prometteur : une immersion dans l'univers du jeu vidéo traité de manière décalée. Je m'attendais à une bouffée d'air frais ! Et il ne reste qu'un vague goût de dégoût... Bien que les acteurs soient sympathiques, le scénario n'est pas à la hauteur. Sans trop en dire, sachez qu'il n'est pas tellement original : tout commence avec une réunion de présentation d'eXistenZ, un nouveau jeu vidéo, une tentative de meurtre et une fuite forcée pour échapper aux éventuels poursuivants. Mais cette fuite n'est pas seulement physique, elle est aussi rendue psychique grâce à la possibilité de s'immerger dans eXistenZ. Ensuite, le film n'est plus qu'une suite de péripéties où les acteurs n'ont plus leur libre-arbitre (le jeu se met en boucle aussitôt qu'un personnage ne fait pas ce qu'il doit faire, c'est-à-dire permettre la progression dans le jeu). Quant à la fin... on ne peut pas dire qu'elle soit surprenante, même si on ne s'attend pas forcément à celle-ci (le film donne un tel sentiment de linéarité que l'on reste stupidement passif devant les événements, ne cherchant même pas à comprendre l'intrigue).

Un autre aspect intéressant d'eXistenZ est sans aucun doute sa forme graphique. Elle peut sembler ridicule, si peu elle est crédible, mais elle est somme toute assez réussie : les matières organiques envahissent toujours le champ de l'image. Que ce soit sous forme de manettes de jeu à aspect membraneuses, d'armes inquiétantes ou de cadavres de reptiles, les chairs, souvent ouvertes et sanguinolentes sont omniprésentes. On perçoit plus ou moins un message à travers eXistenZ : la tentative de dénoncer l'aliénation du jeu vidéo et la suppression du libre-arbitre. Mais si c'est vraiment le propos recherché, c'est raté. J'ai bien peur que l'essentiel se soit évaporé !