Des étoiles plein les yeux

Le troisième film au cinéma du réalisateur Forest Whitaker, que l'on connaît en tant qu'acteur pour ses rôles dans Ghost Dog, Panic Room ou encore Phone Game, s'impose d'ores et déjà comme un des pires longs métrages de l'année 2005.
Avec Katie Holmes en tête d'affiche, il est parvenu à remporter plus de deux fois son coût, soit 9 millions de dollars de recette pour 4 millions de dépense. Chose assez étonnante car en dehors de l'atout mignon que représente la Joey Potter de Dawson, le film n'est qu'un ramassis de clichés insupportables.
Prenez une réflexion bateau sur le poids des responsabilités et les difficultés de la célébrité, des tensions entre Samantha et sa camarade de chambre qui se termineront en franche amitié, une histoire d'amour entre Sam et James Lansome (Marc Blucas, le Riley de Buffy) qui sent le Bodyguard réchauffé, des problèmes de relation père-fille déjà vus mille fois (avec Michael Keaton dans le rôle du président)... et vous avez Des étoiles plein les yeux.

La niaiserie est présente du début à la fin, comme un parfum désagréable de vieux plat pourri bon à jeter à la poubelle. L'aspect « princesse malheureuse » de conte de fées ne pourra satisfaire que les gamines de cinq ans dont les seules références sont trois films Disney qui se battent en duel. Même une Katie Holmes en bikini bleu, en robe au décolleté plongeant ne vaut pas la peine...
Étant donné que l'on connaît tout le contenu et l'aboutissement du film au bout de 5 minutes, il ne représente pas un seul soupçon d'intérêt et l'on s'ennuie ferme pendant 1h40 qui en paraissent beaucoup plus.

Rarement dans une comédie sentimentale la nullité scénaristique et comique aura été si navrante et puante. Des étoiles plein les yeux est un film à fuir, sous peine de régresser intellectuellement dans un monde cinématographique où les Pokemons seraient des philosophes.