L'enfer du devoir
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 06/08/2002 (
Justice et patriotisme vont souvent de paire pour faire les choux gras du cinéma. L'enfer Du Devoir se range dans la catégorie de ces films - procès, posant généralement une réflexion sur les lois et l'attitude des hommes face à elles. Tommy Lee Jones et Samuel L. Jackson prennent donc l'uniforme pour une enquête pas si finaude que ça.
Par ses excellents états de service depuis 32 ans, le colonel Terry Childers se voit accorder le commandement d'une unité des marines. Peu après avoir été nommé, il est envoyé au Yémen pour commander une opération d'évacuation de l'ambassade des Etats-Unis sous le feu de manifestants plutôt hostiles. Il ordonne alors d'ouvrir le feu, ce qui engendrera la mort de 83 prétendus civils. La cour martiale est alors inévitable, et il choisit son grand ami le colonel Hayes Hodges pour assurer sa défense...
Donc la principale cible de ce film serait les règles de guerre et les hommes face à leur devoir ? Samuel L. Jackson campe de son côté un militaire ultra-patriotique, un peu expéditif dès qu'il s'agit de l'Amérique, et Tommy Lee Jones un autre militaire blessé au Viet-Nam avec une dette envers son ami Terry. Ce qui le mènera à investiguer pour sauver son camarade, à douter de lui, et à affronter un procès perdu d'avance. Tout du moins, c'est ce qu'on croit. Déjà, on connaît l'histoire, vu qu'on assiste à la scène sans en perdre une miette. Ensuite, on découvre rapidement qui seront les pourris voulant absolument garder la face dans cette affaire. A ce moment-là, plus de suspense me dira-t-on, mais il reste la plaidoirie de Hodges, qui permet un final invraisemblable. En dehors de ça, malgré quelques longueurs, le film se laisse voir sans déplaisir.
L'enfer Du Devoir se dénue quasiment de tout suspense, pour laisser la place à un film - procès ultra-conventionnel, c'est à dire un beau mélange de faux-témoignages, d'hommes politiques inconscients, et de patriotisme sur-avoué. Moyen, sans plus.