Driven
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 21/07/2002 (Tags : driven drive verbe vocabulaire for person fille
« J'la voulais pas, c'tte putain de course... »
Faire un film sur des courses de voiture ne m'a jamais paru très passionnant. Surtout que la Formule 1 n'est pas reconnue pour être extrêmement palpitante vue de l'extérieur. Pourtant, c'est le domaine qu'a choisi Sylvester Stallone pour faire son retour en tant qu'acteur, et mettre la main à la pâte en tant que scénariste.
La nouvelle saison de F1 voit naître un nouveau pilote plein de talent qui risque de donner du fil à retordre au champion en titre Beau Brandeburg, le jeune Jimmy Bly. Mais au fil des victoires, Jimmy suporte de moins en moins bien la pression, aussi Carl Henry (Burt Reynolds) fait appel à Joe Tanto (Sylvester Stallone), un ancien pilote très compétent mis sur la touche après un regrettable accident...
Premières impressions après voir vu le film : Sly n'a pas écrit ce scénario pour se mettre particulièrement en valeur. Si son personnage de Joe Tanto est quelqu'un de reconnu dans la profession, la vedette est incontestablement le jeune Jimmy Bly, la tête toute étourdie par le show-biz, et en sérieuse perte de vitesse. Un bon point déjà. Deuxième constatation : "on" a remarqué que les courses de F1 c'était long et parfois ennuyeux, alors "on" a décidé de les rendre plus attrayantes. Alors, outre le fait que l'on ne voit qu'un ou deux tours, chaque course est entachée d'un accident très spectaculaire, avec voitures qui volent et pneus en images de synthèse "Kissevoi" qui battent des records d'altitude. Juste histoire que ce soit plus beau, plus fort, plus furious. Pour le reste, si la première heure passe tranquillement, le scénario part vite en vrille dès la seconde. Vu que le spectacle doit arriver au premier plan, l'identité des personnages est vite négligée, et la crédibilité en prend un sérieux coup. Alors évidemment, le trio amoureux de Beau - Jimmy - Sophia (Estella Warren) est de la complexité d'un épisode de Hélène et les garçons, Joe Tanto garde la tête froide comme il peut en jouant de son "J'suis fort, mais on me bride un peu", et tout ce beau monde se retrouve autour d'une course pour joyeusement se prendre la tête.
Driven, en dépit d'une qualité générale satisfaisante, néglige rapidement la psychologie de ses personnages et la crédibilité de son scénario au profit de violents accidents de F1 et de courses sur musique endiablée pas véritablement trépidantes mais correctes. Moyen, en somme.