Dragon Ball, the magic begins
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 21/09/2003 (Tags : dragon ball goku film magic begins boules
Alors que se précise l'adaptation de la célèbre série d'extraterrestres pulvérisant des planètes à grands coups de boules cosmiques, j'ai nommé Dragon Ball Z, il ne faudrait pas oublier que son prédécesseur, Dragon Ball, fut déjà victime en son temps d'une transposition ciné plutôt méconnue du grand public. Et il est fort probable que les initiés firent le souhait d'oublier à jamais les aventures de l'homme singe sur grand écran, tellement le résultat fut en deçà de tout, ce qui ne facilite pas son insertion dans le paysage cinématographique de la communauté nanar française. Mais Krinein est là ! Dressé comme un poteau de golf pour faire face aux défis les plus repoussants, et faire partager les fruits récoltés à la communauté Internet ! Toi, le fan de Dragon Ball, je te dédie cette critique...
Le garçon singe coule des jours paisibles auprès de son grand-père Spark, apprenant le kung-fu tout en protégeant une des sept boules magiques. Ces mystérieux objets, une fois réunis, sont capables d'invoquer le dragon sacré qui exaucera un souhait à celui qui l'a réveillé, ce qui explique pourquoi le machiavélique Roi Cornu et son armée cherchent par tous les moyens à se les approprier...
Ne fais pas attention aux noms cités, cher fan, car il est tout à fait probable que l'équipe du film n'ait pu réussir à obtenir les droits de l'enseigne Dragon Ball, s'obligeant à se vautrer dans un piratage des plus sournois. Le « garçon singe » possède un bâton magique extensible à volonté, protège une des sept boules de cristal, qui une fois toutes réunies appellent un grand dragon capable d'exaucer un voeu, quel qu'il soit. Il rencontre par hasard une jeune fille disposant d'un détecteur de boules de cristal, et un guerrier frappé d'une phobie des filles, etc. L'histoire de Dragon Ball, en quelques mots. Tu es convaincu ? Oh, pour sûr, certains lignes ont été réécrites et font davantage penser au premier Original Animation Video sorti sous le titre de la série plutôt qu'à l'histoire telle qu'elle est racontée dans les mangas. Mais l'incontestable ne peut être contesté : quelqu'un a tenté de produire cette adaptation avec des moyens plus que réduits et la technologie des années 80 (le film date de 1989). Je te laisse imaginer ce que peut donner le bâton magique ou le nuage supersonique. Mais ici, on ne peut pas dire qu'il s'agisse de mauvaise volonté, alors que pour le choix des acteurs, c'est une autre chanson. Aucun ne ressemble véritablement au personnage qu'il est censé incarner, la palme revenant à WestWood (= Yamcha) fagoté d'un costume blanchâtre faisant plus penser à un épisode de sentaï. Un seul d'entre eux parvient pourtant à s'extraire de la navrante médiocrité du casting, et je pense que tu te réjouiras de savoir qu'il s'agit de Tortue Géniale. La démarche dandinante, la carapace de tortue fièrement accrochée à son dos, et l'oeil très perçant dès qu'il s'agit d'attributs féminins, le maître se reconnaît et se targue d'être également la principale attraction justifiée du film, sans vraiment croire ce que je viens d'écrire. Je te laisse découvrir de toi-même la qualité des effets visuels et la dynamique du scénario, sans parler de son humour, et un tas d'autres petits éléments qui n'auront même pas le pouvoir de masquer l'horreur plus de cinq minutes.
Le succès du manga/dessin-animé a entraîné ce navet insondablement creux, un chef-d'oeuvre de la série Z que tout amateur de nanar se doit de posséder dans sa collection. Un 0.5 est ajouté pour la prestation de Tortue Géniale, à tomber par terre de rire.