4/10La Dame en noir

/ Critique - écrit par naweug, le 04/04/2012
Notre verdict : 4/10 - Cliché et sans surprise (Fiche technique)

Tags : film noir dame arthur daniel radcliffe histoire

Le mythique studio Hammer est enfin ressuscité ! Et quoi de mieux, pour fêter cette occasion, que de produire un film de maison hantée et de fantômes dans la lignée des oeuvres cinématographiques des années 1960 ? Malheureusement, n'est pas (plus ?) mythique qui veut. Amateurs d'angoisses et d'horreur, passez votre chemin. À moins que vous ne vouliez revoir une énième fois les même choses...


Le nouveau logo qui ressemble à celui de Marvel...
Depuis la fin des années 1970, le studio anglais Hammer ne faisait plus que vivoter, en produisant par ci par là quelques séries tv, quelques films déjà vus et revus... et avait même failli mettre la clé sous la porte dans les années 1990. Mais, heureusement, le producteur hollandais John De Mol décida de racheter la compagnie au début des années 2000, et de relancer la production. Après une mini série Beyond the rave, La Dame en noir est le premier (d'une longue liste ?) film produit par la société.


Y'a quelqu'un ?
D'aucuns vous diront que ce film est un hommage au cinéma d'épouvante et d'horreur, qui a marqué les heures de gloire du studio. Chez Krinein, on aurait plutôt tendance à soupirer face à tant de clichés, de jump scare minutés, le tout plongé dans une ambiance morbide, baignée dans du brouillard un peu trop numérisé. Les seules choses qui sauvent à peu près l'ensemble sont la performance des acteurs et la réalisation. La photo, quant à elle, est plaisante mais on s'attendait à mieux sur un film du genre gothico épouvante. Surtout lorsqu'on voit le soin apporté aux décors, dont la bâtisse imposante perdue au milieu de nulle part reliée à l'île britannique par une route constamment noyée par la marée, et aux détails, disséminés avec finesse tout au long du film.


Ciarán Hinds
La Dame en noir est néanmoins un bon lancement pour
Daniel Radcliffe qui se détache parfaitement de son étiquette Harry Potter. Son interprétation est un peu vieillotte, pour coller à l'ambiance du film, mais on y croit. Il est bouleversant en père de famille veuf, qui lutte pour payer ses factures et doit faire un job ingrat pour s'en sortir. Oublié le magicien à la cicatrice. Bien qu'il soit accompagné de Ciarán Hinds, qui a interprété Aberforth Dumbledore...


Esprit, es-tu là ?
James Watkins est le réalisateur de ce premier opus (voir l'actu à ce sujet en fin d'article), après avoir fait Eden Lake (2008), dont la bande annonce est plus qu'alléchante. Sa mise en scène est très classique, exploitant chaque cliché du film d'horreur. Si vous êtes un habitué du genre, vous aurez, comme nous, calculé quel événement allait se produire à telle minute, de l'effet de surprise au moment d'angoisse, en passant par l'action violente. Il n'oublie rien, du plus petit détail irritant, au silence qui annonce un instant intense.

Et malgré cela, La Dame en noir est le film d’horreur britannique qui a réalisé le plus d’entrées au box-office de ces 20 dernières années, avec plus de 33 millions de dollars au Royaume-Uni... et il a même récemment passé la barre des 120 millions de dollars au box-office mondial. Comme quoi, hein...

Autre nouvelle, qui ne sera sans doute pas la dernière : les producteurs ont déjà annoncé une suite au film. Intitulée The Woman in Black : Angels of Death, elle surviendra 40 ans après les faits. Nous voilà ravis de cette annonce.