La critique de 21 Jump Street

Michael Bay meets John Hughues

Jonah Hill est à l'initiative de ce retour de la série 21 Jump Street. Comme son pote Jason Segel avec les Muppets, il a décidé de se coller à l'écriture d'un scénario et d'être producteur de ce projet censé marier le spectacle d'un Bad Boys avec l'esprit des films de John Hughes. A la réalisation, le gros de Superbad a réussi à s'enticher du duo derrière l'excellent Tempêtes de Boulettes Géantes. Un gage de délire rassurant qui ne suffit pas à sauver un film assez banal dans son genre.

Buddy-movie classique ultra centré sur ces deux persos principaux, il exclut direct les autres acteurs présents dans l'église-commissariat, excepté un capitaine joué par Ice Cube qui se plait à en faire des caisses en essayant de faire des phrases entre les "motherfuckers". L'évolution des générations aurait pu amener quelque chose de drôle, mais là encore ce n'est qu'un prétexte pour rendre le perso de Jonah Hill "cool" et embrayer sur une romance déjà vue mille fois. Sans compter les gags navrants où les 2 flics se frottent à leurs suspects et les insultent à gogos comme deux neuneus faisant passer Dumb & Dumber pour des Prix Nobels.

Un raté noir sur blanc.

Cameomeo !

Une entreprise qui part de très loin au vu de la qualité plus que relative du matériau d'origine, connue surtout pour avoir fait découvrir Johnny Depp. Un bonhomme qu'on verra d'ailleurs apparaître lors d'un caméo attendu mais tenu assez longtemps au frais pour que l'on n'y croit plus une fois qu'il pointe le bout de son nez, accompagné de Richard Grieco autre acteur de la "grande" époque. Malgré un premier quart d'heure affligeant, l'ensemble se regarde mais laisse dubitatif. 185 millions de dollars de bénéfice engrangés quand même pour ce nanar qui se donne le droit de miser sur une suite dès son issue finale avec l'évocation d'une prochaine mission se déroulant à l'université.

Les voies du reboot sont impénétrables.