Confessions d'une accro du shopping
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 31/05/2009 (Tags : shopping confessions accro film becky bloomwood roman
Un film destiné à la gente féminine, et encore. Le peu d'attraits et l'indigence de l'ensemble aura tôt fait de le jeter dans les bacs à DVD en promo.
Rebecca Bloomwood (Isla Fisher) est une accro du shopping, une vraie. Ses factures faramineuses l'obligent à chercher un nouveau job, mieux payé, auprès d'un prestigieux magazine de mode. Par hasard, elle se retrouve à postuler pour une revue financière spécialisée dans l'épargne...
Je suis un mec. Par définition, et par stéréotype, je ne comprends pas ce besoin de faire tous les magasins de fringue de sa rue en examinant chaque opportunité qui se présente. Alors un film sur le sujet, c'est au-dessus de ma compréhension générale, même si c'est tourné en comédie délirante. La nana en tête d'affiche, ce qui la fait tripper, c'est de se retrouver dans un magasin de vêtements, de prendre une futilité vestimentaire, et de payer avec sa carte bancaire. Ça, on nous l'explique dès le début du film, mais la réalité rattrape bientôt notre "héroïne" : il
faut de l'argent. Bon, il y a sans doute une sorte de petite morale quelque part dans le film, une maxime difficile à énoncer dans ces lignes qui dirait qu'il faut être raisonnable, mais dans l'ensemble, on se fiche exagérément et sincèrement de ce qui se passe. Qui plus est quand la comédie évolue doucement vers la comédie romantique, avec la structure que nous connaissons : tout les oppose, les voilà ensemble, une dispute éclate pour les séparer et pour qu'ils se retrouvent dans de meilleures conditions. Munie d'une carte blanche, Isla Fisher se démène sans réserve et en produit des quintaux, voire même des tonnes. Et si sa mignonne petite bouille a de quoi nous séduire, son éventail de mimiques a tôt fait de nous faire fuir au loin. Le réalisateur P.J. Hogan, bien connu pour son Mariage de mon meilleur ami est totalement transparent dans cette affaire, pourtant solidement budgété par un Bruckheimer. Et ça se voit.
Un peu de sentiments, un peu de comédie, un peu de shopping, voilà qui a de quoi parler à la gente féminine, qui sera peut-être attirée par ce film bien loin d'être original. Le peu de qualités reconnues aura du mal à lui faire attirer les faveurs de son public, qui pourra éventuellement passer un moment acceptable en compagnie d'une hystérique de la carte bancaire. Ne serait-ce pas une sorte d'allégorie avec Jerry Bruckheimer ?