Le chevalier black
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 30/11/2002 (
L'Amérique sait faire rire (j'ai déjà dit ça quelque part). Et quand il est possible de le faire en adaptant une idée déjà sur-utilisée pour la rajeunir un tantinet, elle ne se fait pas prier. Le Chevalier Black fonctionne selon le principe on ne peut plus ronron du gars cool voyageant dans le temps. Ou comment Martin Lawrence, déjà adepte de la moindre petite bouffonnerie un peu facile, se retrouve transporté au XIVe siècle pour sauver la veuve et tous ses orphelins...
Jamal (Martin Lawrence), modeste petit employé d'un parc à thème moyenâgeux, se retrouve transporté au XIVème siècle en essayant de récupérer un collier de valeur au fin fond des douves qu'il devait nettoyer. Par une série de quiproquos, il se retrouve dans les petits papiers du Roi Léo, souverain indigne en proie à une troupe farouche de rebelles...
Donc synopsis : un black déjanté et bavard du XXIème siècle est projeté dans l'Angleterre de 1328, où il apprendra le courage, la loyauté, et l'amour. Bien sûr, tout cela enrobé d'une bonne couche d'humour anachronique 15% matières grasses. Le Chevalier Black, conscient de ne pas avoir de matière pour faire un grand film, ou chercher plus loin que la comédie de base, nous propose alors une série de scènes à thème : Jamal croit toujours être au XXIème siècle, Jamal fait du cheval, Jamal fait du break-dance, Jamal devient seigneur, Jamal et les rebelles, etc. Si le sujet évolue, la fibre humoristique reste tendue comme un élastique : Jamal parle, ou Jamal fait dans le moderne. Cet ensemble constitue plus ou moins la trame scénaristique du film, ce qui n'est presque pas étonnant de médiocrité. Plus encore, la forme visuelle, c'est à dire la réalisation en général, pêche par un manque évident de saveur et de rythme, même si un réel effort a été fait sur les décors (par contre, les costumes...).
Ce qui nous amène à conclure que Le Chevalier Black se classe dans la catégorie des petites comédies-nanars ni innovantes, ni drôles, qui ne peut qu'espérer rameuter quelques curieux dans les salles et rentrer dans ses frais. Se regarde, puis s'oublie aussi sec.