3/10Camping 2

/ Critique - écrit par Nicolas, le 26/04/2010
Notre verdict : 3/10 - Faux bleus (Fiche technique)

Tags : camping film jean dubosc franck pierre comedie

Une suite à l'image du premier opus, sans grand intérêt scénaristique, si ce n'est de tourner en déconne le camping et ses petites joies. Dubosc est égal à lui-même.

Puisque Camping fut l'un des gros succès français de 2006, pourquoi ne pas en faire une suite ? Voici le genre de réflexion pour le moins typique qui pourrait s'appliquer à de nombreux films de plus ou moins bonne qualité, artistiquement sans grand intérêt mais pourvus d'un fort potentiel financier. « On ne change pas une recette qui marche », certes. Il est cependant dommage de voir Franck Dubosc continuer à exploiter un personnage, fort sympathique au demeurant, dont la place relève davantage du très court (les Pour toi public) ou du sketch (Romantique) que du long métrage.


La situation de base est similaire : un citadin un peu coincé de la caboche va se retrouver aux « Flots Bleus », dans les Landes, pour découvrir les joies du camping en compagnie d'une tripotée de joyeux lurons. Claude Brasseur, Mathilde Seigner, Antoine Duléry, et l'inénarrable Franck Dubosc, ils ont tous répondu présents pour accueillir Richard Anconina dans leur emplacement. Réfractaire au début, l'homme va évidemment se laisser gagner par la bonne humeur ambiante et devenir un vrai campeur, à travers un certain nombre de péripéties que l'on classera, au choix, dans les catégories « ineptes » ou « négligeables ». Tout est bon pour fournir à Dubosc de la matière à déconner, à rouler des yeux langoureusement devant des filles qui ne savent pas jouer, à sortir les blagues les plus lourdes qui puissent exister. On a beau l'apprécier en tant qu'humoriste, le voir faire la même chose de film en film est attristant - à moins que le spectre de Cinéman ne rôde encore au dessus de sa tête. Et s'il est pour le moment difficile de le voir autrement, le reste du casting semble s'asseoir sur leurs rôles habituels : Mathilde qui cherche l'aventure sexuelle en grinçant,  Claude qui bougonne, Antoine qui cherche la bagarre, etc etc.
A l'image de son prédécesseur, Camping 2 tourne en dérision le côté un peu ringard du camping traditionnel, en le contrebalançant néanmoins avec quelques valeurs familiales et conviviales. Un peu comme le premier, quoi ; sauf que décemment, il n'était pas possible de refourguer le même concept au poil près sans se faire taper sur les doigts. Une sous-intrigue se développe alors, d'une médiocrité assez consternante, mais qui permettra aux personnages de tous se retrouver sur la même voie. Une route qui mènera jusqu'au dénouement, évidemment faible, mais qui a le mérite de faire trouver à tout le monde son précieux statu quo - de quoi rempiler sur un éventuel troisième opus, où un autre citadin investira le camping des flots bleus, avec un Dubosc foufou, une Mathilde grinçante, et un Claude bougon.

Si vous n'avez pas apprécié le premier, le second ne vous fera pas les yeux doux non plus. Plutôt inepte, loin d'être hilarant, et assez ennuyeux de surcroît, cette nouvelle approche du camping n'a de nouveau que le titre,  et encore. Les fans de Franck Dubosc y trouveront leur compte, et ne manqueront pas d'essayer le numéro de téléphone affiché sur la voiture de Patrick Chirac (il fonctionne, oui oui).