Bleu d'enfer

Jessica Alba et Paul Walker en petites tenues ne suffisent pas pour faire de Bleu d'enfer une réalisation digne d'intérêt. Avec son histoire de chasse au trésor et de trafics de drogue, le film de John Stockwell propose une bonne dose d'action laborieuse et ennuyeuse. Le spectateur plonge dans un long métrage aux caractères stéréotypés et au propos quasi inexistant.

Pour toutes les prises sous marines, on retrouve avec plaisir le talent du réalisateur de Blue Crush pour emboîter des images léchées, douces et précises. Les scènes de plongée constituent ainsi sans aucun doute les meilleurs aspects du film. Sous l'eau, les formes de Jessica Alba sont effleurées, parfois par de judicieux ralentis. On se surprend à trouver que le film ne met pas forcément l'actrice de Dark Angel autant en valeur qu'il aurait pu. Même bâillonnée, en shorty ou en tenue de plongée, Jessica Alba ne rejoint pas l'intensité sexy révélée dans La Main qui tue. Elle est aussi bien loin d'atteindre les sommets de comique affriolant des plans sur les atouts prononcés de Salma Hayek dans Coup d'éclat. En gentil nerveux et musclé, Paul Walker livre ici une prestation similaire à toutes ses précédentes. Il démontre encore une fois l'entière limite de son jeu. Il faut le voir s'exciter dans le vide le gaillard... c'est assez fort dans le ridicule pour inciter au rire.

Les deux têtes d'affiche sont accompagnées par des seconds rôles tous aussi clichés les uns que les autres. Rien ne sauve donc ce Bleu d'enfer qui ne restera malheureusement pas englouti dans les fonds des navets inconnus. Il appartiendra à cette catégorie de film que l'on retient uniquement parce qu'une bombe y apparaît peu vêtue.