Big Mamma
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 06/08/2002 (Tags : paris mamma restaurant big restaurants france food
Un flic dans la Mamma
L'Amérique sait faire rire. Elle nous a donné Le professeur Foldingue, une comédie XXL un peu potache. Elle nous a donné Mrs Doubtfire, une autre comédie grand public avec un Robin Williams au sommet de sa forme. Et elle nous donne Big Mamma, le croisement improbable entre les deux.
Malcolm (Martin Lawrence), un agent du FBI spécialiste du déguisement, est chargé d'enquêter sur un dangereux criminel fraîchement échappé de prison, incarcéré pour un hold-up dont le butin n'a jamais été retrouvé. Les pistes conduisent à son ancienne petite amie, Sherry, qui a très récemment quitté la ville pour se cacher. Probablement chez sa grand-mère, pense Malcolm, qui n'hésite pas à prendre sa place pour espérer recueillir des informations sur l'argent...
Réchauffé. Encore et toujours. Le scénario tient sur les bases ancestrales de ce genre de comédie, où le flic doit donner le change et aider son entourage tout en tombant amoureux de la fille évidemment splendide (Nia Long, toutes dents blanches dehors). Mais bizarrement, l'alchimie fonctionne. Pas que le film va vous tordre de rire, ou vous surprendre, ou encore même vous passionner, mais il répond d'une certain rigueur. Cela manque d'originalité, mais c'est plutôt bien fait en gros (sans jeu de mot relatif au titre). Bien sûr, il faut apprécier le style, un peu potache (la surcharge pondérale de Big Mamma sera au centre de beaucoup de blagues), et le jeu grimaçant de Martin Lawrence, pourtant habile sous ses kilos en trop. Et fermer les yeux sur toutes les invraisemblances et la fin digne d'un djeun's movie.
En d'autres termes, Big Mamma devient un exemple type de la comédie américaine de base, s'attelant à donner un scénario à une petite idée qui ne tient pourtant que sur les épaules de son personnage principal. Pas foncièrement raté, carrément pas inoubliable.