Mon beau-père, mes parents et moi
Cinéma / Critique - écrit par Vincent.L, le 17/02/2005 (Tags : pere parents greg jack film cinema comedie
La Famille Foldingue
Mon beau-père, mes parents et moi (Meet the Fockers) est la suite de Mon beau-père et moi (Meet the Parents) sorti en 2001.
Tout d'abord, une petite remarque sur le titre français qui perd du comique de l'anglais qui signifie « rencontre les enculés ». Passé ce détail linguistique, le nouveau film de la série des Mon beau-père est toujours réalisé par Jay Roach, le fameux réalisateur, entre autres, des 3 Austin Powers.
On y retrouve avec un plaisir non dissimulé un Ben Stiller (Greg Focker) maladroit et malchanceux, un Robert De Niro (Jack Byrnes) parfaitement ronchon, une Teri Polo (Pam Byrnes) toujours aussi dénuée de saveur et une Blythe Danner juste dans son rôle de Dina Byrnes.
Les nouvelles recrues du casting sont impressionnantes et d'une drôlerie conséquente, jugez plutôt: Dustin Hoffman (Bernie Focker), en père juif au foyer et Barbra Streisand (Roz Focker) en mère conseillère sexuelle pour personnes du troisième âge.
Un dernier acteur, et non des moindres, vient s'ajouter à la liste, il s'agit en fait des deux acteurs jumeaux Spencer Pickren et Bradley Pickren qui jouent tour à tour le rôle du petit Jack, le petit-fils de Jack Byrnes.
Le casting choisi, il fallait désormais trouver un lieu. Après la maison des Byrnes dans le premier volet, on se retrouve ici dans celle des Fockers. Passés quelques gags introductifs délicieux et intenses qui donnent la part belle à Stiller, la rencontre entre les deux familles peut commencer.
Et là, le décalage entre les conservateurs (les Byrnes) et les démocrates hippies (les Fockers) est frappant. Les scénaristes jouent à fond la carte des divergences entre les familles au travers de différences de valeurs, de façon de s'habiller, de parler, de se comporter... Cela donne lieu à de nombreuses scènes jouissives où les secrets que Gay Lord voudrait conserver sont révélés au grand jour et à des quiproquos savoureux.
Plus loin que cette confrontation entre deux genres de vie, le film nous offre des gags animaliers souvent classiques, de l'humour légèrement vulgaire sans originalité et, dans les 30 dernières minutes, une morale destructrice du rythme humoristique jusqu'alors présent.
Néanmoins, un certain nombre de moments resteront dans les esprits comme cette discussion à la fois mignonne, touchante et hallucinante entre De Niro et le petit Jack, les faux seins pour allaiter, le personnage de Jorge Villalobos, les jeux de mots sur le nom Focker (incompréhensibles ni traduisibles en français) et le magnifique quiproquo avec Greg et le bébé.
On notera aussi les guests de l'hôtesse de l'air du premier et d'Owen Wilson, en soi-disant prêtre.
La plupart des moments drôles étant téléphonés, Mon beau-père, mes parents et moi perd de la surprise et de l'aspect délirant du premier. De plus, des longueurs apparaissent clairement à cause de la dernière demi-heure moraliste qui était largement dispensable. Au final donc, un bilan mitigé pour un divertissement qui reste amusant.