3/10Les aventures de Sharkboy et Lavagirl

/ Critique - écrit par Nicolas, le 20/08/2005
Notre verdict : 3/10 - Dream Off (Fiche technique)

Dream Off

Un film familial fait par une famille. Le père est réalisateur, il s'appelle Robert Rodriguez, et il a conçu le très violent Sin City. Ca vous dit quelque chose ? Si je vous dis qu'en plus, le film est né à partie d'une idée du rejeton de 7 ans de la famille, et qu'il utilise la repoussante technologie 3D de Spy Kids Mission 3D, ça vous donne envie de le lire la suite (je vous aide : la répone est une négation. Mais lisez quand même, je l'ai écrite au péril de ma vie) ?

Malmené dans la vie réelle, Max s'invente dans ses rêves un monde fantastique que beaucoup ne comprennent pas. Un jour, alors qu'un méchant ouragan s'abat sur sa ville, les deux héros de ses songes Shark Boy et Lava Girl viennent le chercher : son monde imaginaire, Epoustoufland, est en proie aux cauchemars...

Je me suis tâté de longues minutes pour savoir si je n'allais pas faire un bête « copier-coller » de ma critique de Spy Kids Mission 3D tellement le film souffre des mêmes défauts à l'arête près. Je ne mens pas. Le concept reste le même : les acteurs sont filmés sur écran vert, l'image est traité en post-production pour lui donner l'effet de relief et y fondre des paysages et éléments numériques. Les yeux chaussés des lunettes proprement hideuses, l'action prend un peu de relief en contrepartie d'une perte de qualité d'image, et surtout d'une fatigue visuelle plutôt encombrante. On est rapidement tenté de se débarrasser de l'immondice pour finir (coûte que coûte) le film sans, même si c'est moche. Pour parachever un tableau déjà peu glorieux, Rodriguez livre une histoire peut-être pire que la précédente et nettement plus longue, charcuté dans tous les sens par des valeurs très infantiles dignes des pires scénarios de Disney. Sans relâche, le spectateur se voit bombardé non seulement de bulles, de bouts de ferrailles, de neige, de morceaux de glace, mais aussi de vannes foireuses et de répliques débiles qui n'arrache même pas de sourire ou de petite larme.

Je reconnais que l'effet relief est bien mieux utilisé que pour Spy Kids Mission 3D. Mais mon conseil reste le même : Aller voir la séduisante guichetière, demandez lui « Shark Boy et Lava Girl », affichez un sourire lorsqu'elle vous aura remis les lunettes 3D, comme si vous affirmiez n'avoir peur de rien, et prenez le chemin de la sortie. Vous aurez le ticket, vous aurez les lunettes, et vous n'aurez ni mal au crâne ni l'impression d'avoir perdu votre temps.