American Beauty

Le père, Lester Burnham (Kevin Spacey) n'est assouvi ni par sa vie professionnelle, qu'il va vite négliger, ni par sa vie sentimentale. Il s'éprend d'une jeune fille et ne rêve que d'elle.

La fille, Jane Burnham (Thora Birch) ne cesse d'affirmer haut et fort qu'elle n'aime pas ses parents et qu'elle souhaiterait changer de vie. Elle tombe amoureuse de son nouveau voisin et ne songe qu'à être avec lui. Elle est romantique.

La meilleure amie de la fille, Angela Hayes (Mena Suvari) est à l'opposé : elle veut être top-model, est prête à tout pour cela et a pris l'habitude de s'inventer de belles histoires sensuelles qui laissent les filles du lycée ou songeuses ou dégoûtées -selon leurs caractères. Elle est blonde (préjugé quand tu nous tiens) et plutôt séduisante.

Les voisins sont assez particuliers : le père est un ancien "marines", il est incontestablement le chef de famille ; la mère est complètement apathique et coupée du monde ; le fils tient du père, il fait penser à un adepte des rites sataniques mais il est bien plus que cela : il est le porte-parole de l'auteur.

American Beauty est le portrait de l'Amérique moderne. Les nombreux personnages représentent chacun une partie de la population et l'on s'amuse à chercher ce qui va et ce qui ne va pas en eux. En tous cas, on se retrouve forcément dans certains de leurs actes et l'on s'émeut de voir aussi nos proches en eux.

American Beauty est une satire de la vie d'aujourd'hui. Et il y en a, des choses à dire... et à corriger. Nous sommes tous loin d'être parfaits : c'est la grande leçon à retenir. Ce genre de films polémiques font le même travail fondamental que les religions et les magazines avec top-models anorexiques en couverture : celui de nous pousser à changer nos manières en nous montrant le contenu de nos âmes, qui est rarement tout blanc.

American Beauty est une photo de l'âme humaine d'aujourd'hui.