8/10A man who was Superman

/ Critique - écrit par Loïc Massaïa, le 17/11/2012
Notre verdict : 8/10 - Mieux que le slip et les collants: la chemise à fleur (Fiche technique)

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Inspiré d'une histoire vraie, A man who was Superman nous présente la vie d'un homme qui se prenait pour Superman, venant en aide aux gens de passage. C'est également l'histoire d'une jeune journaliste qui tente au travers de l'histoire de cet homme de réaliser le reportage qui la rendra célèbre. Elle nouera au fil du temps des relations fortes avec cet homme qu'elle filme jour après jour.


Originaire de Corée, ce film n'est pas encore paru en France à ce jour. Peut-être le sera-t-il un jour, mais c'est peu probable vu le contexte du marché à ce jour. Pourtant ce film a une portée universelle, et il n'est pas vraiment nécessaire de connaître la culture sud-coréenne pour le comprendre, si ce n'est peut-être une scène où l'on voit la population subir une attaque militaire (de la Corée du Nord).


Superman aidant des enfants à traverser
Le film peut très bien se découper en deux parties, une première où l'on suit la folie douce de ce Superman de pacotille, persuadé de venir de Krypton et d'avoir perdu ses pouvoirs à cause d'un morceau de Kryptonite coincé dans sa tête. Pourtant, "redevenu simple humain", il ne ménage pas sa peine et déploie une énergie considérable dans les actions altruistes. Bien évidemment, la cocasserie de certaines situations est assez irrésistible, et certains passages sont vraiment bien vus. Comme celui où il cherche à se faire bronzer un S sur sa poitrine à l'aide d'un patron découpé dans une feuille de papier. Vous l'aurez compris, A man who was Superman invite gentiment à la moquerie, et y réussit brillamment. Mais heureusement qu'il ne s'arrête pas là. Cette première moitié de film est entrecoupée de passages un peu inquiétants, où le superman se met véritablement en danger, jusqu'à aller parfois aux actes véritablement irresponsables, voire involontairement violents. D'autres, plus sensibles, tissent les liens entre la journaliste et son cameraman avec leur personnage-sujet.


DR.
La deuxième partie change de ton. Les scènes drolatiques s'atténuent pour laisser place au passé de Superman, et conduit le spectateur aux origines de sa divergence mentale. Suite à une prise de conscience, Superman redevient l'homme qu'il devrait être. Bien plus plombante, cette partie n'évite pas les violons et les scènes lacrymales. On évite pourtant le pire, en rebondissant intelligemment sur les liens qui se sont créés tout le long du métrage entre les différents protagonistes, principaux et secondaires. La fin notamment aurait pu être sur-appuyée et reste pourtant raisonnable grâce à l'utilisation originale de procédés se rapprochant du
réalisme magique.

Cette seconde moitié de film parvient donc à nous montrer une autre vision de ce Superman, faisant oublier les railleries, au profit de sentiments d'un autre ordre. Le spectateur réalise le même cheminement que la journaliste, moqueur au début, compatissant au milieu et admiratif à la fin.


DR.
Rien que pour parvenir à nous faire cheminer au travers de toutes ces émotions en un seul film, A man who was Superman mérite le détour. Et quand on sait qu'il est inspiré de faits réels, il en devient encore plus touchant.
Si vous êtes bilingue, n'hésitez pas à chercher le DVD en import Coréen ou Anglais, vous ne le regretterez certainement pas.