Underworld 2 : Evolution
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 08/03/2006 (Tags : underworld film evolution selene marcus michael cinema
(sous) monde de me....
Annoncé dès la sortie du premier volet, motivé par un bénéfice flirtant avec les 70 millions de dollars, Underworld 2 récupère l'univers et les personnages du premier film en prenant bien soin de demeurer dans la même veine. Normal, donc, de retrouver Len Wiseman à la barre, sa femme Kate Beckinsale dans le rôle principal, et l'invisible Scott Speedman en souffre-douleur. Seulement, faire une suite n'est jamais chose aisée, même si généralement celle-ci bénéficie d'un budget plus conséquent. Le résultat, on l'imagine facilement, et cette critique le prouve.
Marcus (Tony Curran), le premier des vampires, s'échappe du manoir - refuge des vampires en apprenant les dessous de la trahison de Viktor (Bill Nighy). Avec la ferme intention de délivrer son frère William, le premier des lycans, il se met à la recherche de Sélène (Kate Beckinsale), la seule vampire encore en vie capable de localiser l'emplacement du sarcophage. Ce que Marcus ignore, c'est que la belle immortelle est accompagnée dorénavant d'un compagnon de choix, en la personne de Mickael Corwin (Scott Speedman), descendant de la lignée des Corvinus, et accessoirement premier hybride de l'histoire...
L'action prend place immédiatement après les évènements du premier, un rapide flash-back de 800 ans permettant d'introduire quelques faits nouveaux nécessaires au bon déroulement de l'intrigue. La débandade commence juste après : Marcus, premier des vampires, s'échappe de son cercueil afin de faire le ménage parmi les figurants réchappés du premier volet. Kraven notamment, un des vilains du premier, nous offre la plus courte apparition qui nous ait été donnée de voir pour un potentiel fouteur de troubles miraculeusement survivant. Rassurez-vous, l'essentiel est là : Kate Beckinsale en tenue de cuir ultra-serrée, et Scott Speedman en remake de Hulk version bleue et pas baraque. Dans les deux cas, de la psychologie allégée qui leur permettra néanmoins de batifoler dans un conteneur le temps d'une journée, histoire d'attendre que le soleil se couche. Niveau scénario, on se bidonne sec : rappelez-vous, Corvinus est à l'origine des vampires et des lycans, a enfanté les premiers de chaque espèce. Depuis, William (Lycan) pionce tranquillement dans une prison d'acier très étroite, et Marcus (Vampire) ne pense plus qu'à le libérer pour... probablement pour dominer le monde, un truc comme ça. Si ces inepties se montrent plus ou moins cohérentes dans une première partie, la deuxième les mixe avec de tous nouveaux ingrédients rendant la sauce plutôt indigeste. Alors, pour habiller, les producteurs ont allongé 30 millions de dollars de plus que pour le premier, histoire d'acheter en gros des explosifs, des hectolitres d'hémoglobine, des fourrures, plein de trucs pour faire film d'action. Len Wiseman (réalisateur) n'a plus qu'à remuer sa caméra et à produire du ralenti dernière mode, et le cahier des charges est bouclé.
Un film d'action pas bégueule dès qu'il s'agit de faire péter des trucs, très faible en calories intellectuelles, et donc, dans l'ensemble, très très négligeable. Le couple porteur, déjà pas franchement transcendant dans le premier Underworld, réussit l'exploit de faire encore plus bas de plafond. On se passera du numéro trois, merci.